Témoignage. Endométriose : "on me prenait pour une folle", Alexandra raconte son parcours du combattant et ses années de souffrance

Publié le Écrit par Sardain Claire

L'endométriose touche une femme sur 10 en France et provoque de violents maux de ventres. La recherche a permis des avancées récentes et désormais les patientes sont mieux prises en charge. Mais la maladie reste incurable et synonyme de longues années de souffrance. Voici le témoignage d'Alexandra.

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L'endométriose a longtemps été ignorée par le corps médical. Cette maladie qui provoque de violents maux de ventre touche une femme sur 10 dans l'hexagone. Voici le témoignage d'Alexandra.

30 ans de souffrance

Se promener pour profiter du soleil, un effort difficilement surmontable pour Alexandra Sicard-Patrac. Atteinte d'endométriose depuis l'âge de 10 ans elle ne sort jamais sans un petit boîtier, qui lui envoie des impulsions électriques pour la soulager.

"La douleur que je ressens c'est un peu comme si on me donnait des coups de poignard", raconte Alexandra. "Et ce boîtier ça me fait du bien. Ça me soulage la plupart du temps, sinon je prends des médicaments quand la douleur ne s'apaise pas".

"On me faisait passer pour une folle"

Alexandra a vécu trente ans de souffrance et d'errance médicale. Aucun diagnostic n'est posé jusqu'en 2012. À cette époque, les médecins identifient enfin sa maladie :  l'endométriose. 

On me faisait passer pour une folle

Alexandra

"Je disais que j'avais mal mais personne ne comprenait.", se souvient Alexandra. J'ai subi des échographies pelviennes, des IRM mais ils ne voyaient rien. Forcément parce que cette maladie ne se voit pas et encore plus si c'est caché derrière les organes."

Un service dédié à l'hôpital

Comme Alexandra, une femme sur 10 est atteinte d'endométriose en France. Une maladie provoquée par un tissu, qui se développe à l'intérieur de l'utérus et crée des lésions. Les patientes, longtemps ignorées, bénéficient désormais d'un parcours de soins spécifique à l'hôpital Rangueil à Toulouse.

Le docteur Chantalat est à la tête d'un service entièrement dédiée à cette pathologie : "A la sortie de sa consultation de gynécologie, la patiente va voir un gastro-entérologue spécialisé dans l'endométriose", explique Elodie Chantalat,
Chirurgienne gynécologue. "Elles sont opérées ensuite à 4 mains avec les chirurgiens digestifs."

Une maladie incurable

Reste que même si ces femmes sont aujourd'hui accompagnées, il reste impossible de mettre un terme à leurs douleurs chroniques : "On sait la traiter mais on ne sait pas la guérir", confirme Le docteur Chantalat. "Même si on enlève les lésions, elles peuvent revenir."

Alexandra le sait. Elle ne sera jamais guérie de sa maladie. Et même si la recherche avance, il faut de nos jours au moins 7 ans pour diagnostiquer une endométriose. Un parcours du combattant pour de nombreuses femmes.

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