Le passage de la métropole toulousaine en zone rouge alerte renforcée implique de nouvelles restrictions, comme la fermeture des salles de sport pour une durée de 15 jours. Incompréhensible pour les professionnels du secteur.
Incompréhension… et colère. A Toulouse, les propriétaires de salles de sport ne s’attendaient pas à ça. Lors de son point presse hebdomadaire, le ministre de la Santé a annoncé de nouvelles restrictions dans les métropoles où le virus circule plus qu’ailleurs. A compter de lundi 28 septembre et pour une durée minimale de quinze jours, les bars devront fermer à 22 heures maximum tandis que les salles de sport et les gymnases doivent complétement fermer.
Cette nouvelle restriction passe très mal auprès des salles de sport dans l’agglomération Toulousaine. Miguel Mestre, propriétaire de deux salles de fitness à Montaudran et Cugnaux, accuse le coup. "Je ne m’y attendais pas du tout, je suis tombé de très haut explique-t-il, désabusé face à la situation. Pourquoi on est les seuls à devoir fermer complétement, alors que même les bars peuvent rester ouverts jusque 22 heures ou qu'on peut s'entasser dans les transports en commun ?"
"En mars, on nous disait aussi 15 jours"
Cette annonce soudaine de fermeture est justifiée par Olivier Véran car "les salles de sport sont des espaces confinés où le port du masque est impossible voir a minima complexe et qui sont des lieux hélas de contamination importants." Une ineptie selon Miguel Mestre. "Quelles données ? Quels chiffres ? Quelles bases ?" se demande-t-il, alors que les propriétaires de salles de sport traversent une situation plus que difficile. Des interrogations qu'il a partagé avec les adhérents de ses salles de fitness, sur sa page facebook. "Je suis indépendant, j’ai fermé mes salles pendant 3 mois lors le confinement et perdu 300 000 euros." Sa crainte ? Une prolongation de ces 15 jours de fermeture qui lui rappelle de mauvais souvenirs."En mars, on nous disait la même chose. Puis quelques jours plus tard, on rajoutait 15 jours de fermeture, puis un mois. Je ne veux pas revivre ça."
"Je ne fermerai pas"
Sa décision est prise, il ne fermera pas ses deux salles de fitness lundi 28 septembre, "même si je dois aller devant les tribunaux." Un ras-le-bol alors que Miguel Mestre a investi 20 000 euros pour mettre en place un protocole sanitaire strict et rassurer le peu de clients qui venaient s’entrainer, tout ça "malgré un manque mortel de trésorerie."Le propriétaire affirme avoir perdu près de 50% de son chiffre d’affaires sur le mois de septembre, "d’ordinaire notre plus gros mois de l’année. Je ne sais pas si je pourrais me relever de cette nouvelle fermeture. Aujourd’hui, on était déjà en grosse difficulté, je pense qu’on ne pourra pas résister bien longtemps."