TEMOIGNAGE. Interpellé à cause de simples télécommandes : l'excès de zèle de la sécurité du Stadium de Toulouse

Lors d'un match de football au Stadium de Toulouse, Marc a été victime d'une interpellation injuste qui a transformé deux innocentes télécommandes en une prétendue menace terroriste. Cette histoire absurde met en lumière les excès de zèle des autorités et les conséquences démesurées que peuvent avoir de simples objets du quotidien.

Pour ce dimanche 14 mai, Marc (prénom d'emprunt) pensait passer une belle journée avec sa copine. Dans l'après-midi, il doit assister au match de Ligue 1 entre le Toulouse Football Club et le FC Nantes. La revanche de la finale de la Coupe de France. Mais d'un coup, le bon moment va se transformer en cauchemar. 

Marc, encore sous le choc de cette mésaventure, raconte : "On est arrivé au stade juste après la découverte des colis sous la tribune. Nous avons quand même voulu rentrer. Les stadiers m'ont fouillé et ont trouvé une des télécommandes de mon parking."

Soupçonné de posséder des "détonateurs"

Sans comprendre ce qu'il se passait, Marc est sommé de s'écarter et d'attendre. La police est rapidement appelée. Il est soupçonné d'avoir les "détonateurs" activant les fumigènes violets retrouvés sous la tribune. "La patrouille de police m'a palpé et m'a fouillé, raconte Marc. J'ai dit immédiatement que j'avais la deuxième télécommande de ma copine."

Sa carte d'identité et ses télécommandes sont saisies, et il est contraint de patienter devant l'entrée principale du stade pendant une demi-heure. Il est ensuite informé qu'il est emmené au commissariat central de Toulouse.

"Sur le coup, je me suis dit que cela fait beaucoup pour deux télécommandes de parking" constate-t-il, dépité.

Perquisition et test des télécommandes

Les policiers lui disent ses droits, appellent sa mère, sa petite copine, le fouillent et le mettent en cellule. Marc en ressort pour participer à la perquisition de son domicile : "Ils ont testé les deux télécommandes. C'est un peu énervant d'avoir passé son dimanche après-midi en cellule au lieu de supporter une équipe avec ma copine. Sur mon garage, cela a marché. Celle de ma copine a aussi fonctionné. C’est un peu surréaliste. Ces télécommandes, je les utilise tous les jours. Je savais donc très bien ce qui allait se passer. Pourquoi moi ? Pourquoi autant de procédures pour des télécommandes comme ça ? C’est beaucoup. Surtout que c’était la première garde à vue de ma vie."

Marc est ramené en cellule au commissariat, est auditionné, puis relâché. Il est 20 heures. "Durant toute l'après-midi, les policiers ont été très compréhensifs et se sont excusés. Cela a pris cinq heures pour tester deux télécommandes !

Un précédent deux mois plus tôt

L'épisode malheureux n'est pas une première au Stadium. Deux mois plus tôt, pour le match Toulouse-Rodez en Coupe de France, un spectateur, suspecté sans raisons d'avoir introduit des fumigènes, aura passé 15h au poste avant d'être libéré sans aucune poursuite.

Marc se souviendra longtemps de son expérience. C'était la première fois qu'il venait assister à un match au Stadium de Toulouse. 

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