Toulouse : que vont devenir les fresques géantes peintes pendant le conflit sur l'université Jean Jaurès ?

Après les travaux de réhabilitation de l'université Jean Jaurès, les deux fresques géantes peintes pendant le blocage sont toujours là. Faute de moyens financiers pour les effacer mais aussi parce que la question de leur conservation se pose.

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Ils s'élèvent côte à côte, de part et d'autre de la grande arche de l'université Jean Jaurès à Toulouse. Peints pendant le blocage de l'université au printemps dernier, cette femme et cet homme en partie masqués sont surmontés de deux mots : "université populaire".  Deux fresques géantes de plusieurs mètres de haut. Deux témoins silencieux de la lutte des étudiants opposés à la loi ORE et aux nouvelles modalités d'accès à l'université, qui ont bloqué la fac du 6 mars au 9 mai 2018, avant d'être évacués par les forces de l'ordre. Deux symboles aussi des dégâts causés par les grévistes pendant l'occupation.

Si l'université a engagé d'importants travaux tout cet été pour restaurer ses locaux avant la rentrée, les deux fresques sont pour l'instant toujours là. Et la question de leur avenir se pose.

Des explications financières

"Pour l'instant, elles n'ont pas été enlevées pour des raisons financières" explique-t-on du côté de la direction de l'université. "Le coût pour enlever des peintures d'une telle dimension est très élevé et l'urgence, c'était avant tout la réhabilitation des bâtiments et l'accueil des étudiants dans de bonnes conditions". Cependant, on concède aussi que la question de leur préservation se pose.
Le département d'histoire de l'art de l'université a en effet demandé que ces fresques soient conservées pour leur caractère artistique et le reflet qu'elles sont de leur époque et de leur contexte. Pour ce qu'elles symbolisent aussi pour l'artiste qui les a peintes et qui a voulu évoquer les difficultés des migrants.
Des visites d'expertises ont été organisées avec des spécialistes et la réflexion se poursuit à l'université. La direction provisoire de l'université, placée sous tutelle par la ministre de l'enseignement supérieur pendant le conflit, a décidé de ne rien trancher pour l'instant. "C'est à la prochaine gouvernance de décider". 
Les élections pour la présidence et la nouvelle gouvernance de l'université auront lieu en novembre. Un sursis de quelques mois pour les deux "guetteurs" de la fac... 
 
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