Quelques dizaines de personnes se sont rassemblées jeudi matin à Toulouse devant la préfecture de région où a été symboliquement déposé une gerbe de fleurs sur une stèle commémorant "le soutien de l'Etat au développement de l'agriculture bio en Occitanie".
Ils étaient quelques dizaines de manifestants à avoir répondu en fin de matinée en ce jour des morts à l'appel de "Bio Occitanie", la fédération régionale d'Agriculture Biologique.
Symboliquement, une gerbe de fleurs a été déposée sur une stèle commémorant "le soutien de l'Etat au développement de l'agriculture bio en Occitanie" devant la préfecture de la région Occitanie.
Les manifestants entendaient ainsi protester contre "l'abandon par le gouvernement du financement du développement de la bio en Occitanie".
"Alors que le gouvernement annonce sa volonté de doubler les surfaces et le nombre de producteurs bio d'ici 2022, ses services divisent le soutien au développement de la bio par 3", dénonce Bio Occitanie, qui précise que "moins de 2 euros par agriculteur sont investis dans le développement de l'agriculture biologique en Occitanie en 2018".
"Le renvoi par le gouvernement du développement de la bio aux marchés et aux opérateurs économiques est un non sens absolu", estime la fédération régionale pour qui l'agriculture biologique représente bien plus qu’une simple filière agricole.
C'est, pour elle, une filière qui apporte des réponses crédibles à au moins 3 défis majeurs de notre société :
- "la santé : une étude conjointe de l’INRA et de l’INSERM montre que les gros consommateurs de produits bio, diminuent leur risque de cancer de 25% "
- "le réchauffement climatique, urgence absolue pour notre société. L’interdiction d’utilisation de pesticides de synthèse en agriculture biologique permet à ce mode de production d’être significativement moins émetteur de CO2 et autres gaz à effet de serre (N2O) que l’agriculture conventionnelle."
- "L’emploi : le volume de main d’oeuvre dans une exploitation bio est supérieure de 20% à 60% par rapport à une exploitation conventionnelle avec des emplois qualifiés, non délocalisables."
Illustration des difficultés de la filière bio en Haute-Garonne, dans la région de de Martes Tolosane. Reportage de Frederic Fraisse et Régis Dekequer :