Quinze mois de prison avec sursis, 10.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité. Pierre Cabaré, ancien député de Haute-Garonne, a été reconnu coupable de harcèlement et agression sexuelle sur la personne de son ancienne suppléante. Jugement a été rendu ce 26 juin 2024.
Accusé de harcèlement et agression sexuelle par son ancienne suppléante et collaboratrice parlementaire, Pierre Cabaré a été condamné, ce mardi, 25 juin 2024, par le tribunal correctionnel de Montauban où le procès de l'ancien député de Haute-Garonne avait été délocalisé.
Pierre Cabaré écope de 15 mois de prison avec sursis, 10.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité. Le 28 mai, à l'issue de plus de douze heures d'audience, douze mois de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité avait été requis contre l'ancien parlementaire.
Lucie Schmitz, son ancienne suppléante et assistance parlementaire, a obtenu 5000 euros au titre des dommages et intérêts.
L'ancien député a toujours nié les faits
Pierre Cabaré a toujours réfuté les accusations de Lucie Schmitz, sa suppléante lors des élections législatives de 2017. En 2019, celle-ci porte plainte contre celui qui a été élu dans la première circonscription de Haute-Garonne. L'ancienne assistance parlementaire l'accuse d'exhibition, de harcèlement et d'agression sexuelle.
Lors de l'audience du 28 mai 2024, le tribunal correctionnel de Montauban a entendu des témoignages allant dans le sens de Lucie Schmitz. Pierre Cabaré, lui, a maintenu sa ligne de défense, à savoir nier les faits.
"Je n'ai jamais agressé sexuellement Lucie Schmitz, ni proférer des déclarations odieuses à son égard", dit-il ce jour-là devant ses juges. Et pour expliquer son renvoi en correctionnelle, il évoquait même un "complot politique", orchestré par cinq anciens collaborateurs.
Retrait de la vie politique
Candidat à sa propre réélection en 2022, Pierre Cabaré avait finalement jeté l'éponge faute d'être investi par le parti de la majorité présidentielle qui lui a préféré Pierre Baudis, le fils de l’ancien maire de Toulouse.
L'ancien député expliquait alors vouloir se retirer de la vie politique par choix familial et pour préserver ses proches. Entre temps, Pierre Cabaré avait porté la contre-attaque sur le plan judiciaire, déposant lui-même plainte contre son ex-collaboratrice pour harcèlement et agression sexuelle. La plainte sera classée sans suite.