Témoignage. "Le plus dur c'était le grignotage", immersion dans un centre spécialisé pour adolescents en surpoids ou atteints d'obésité

Faire du sport et manger sainement est indispensable pour rester en bonne santé. Et selon, la haute autorité de santé, les enfants ne bougent pas assez. Près d'un quart des jeunes âgés de 6 à 17 ans est en surpoids en France. Pendant les vacances, un centre spécialisé les prend en charge, à Capvern dans les Hautes-Pyrénées.

L'obésité est devenue en France, un vrai problème de santé publique et notamment pour les plus jeunes. Pour les aider à perdre du poids et vivre plus sainement, certains sont accueillis dans un centre spécialisé dans les Hautes-Pyrénées. Découverte.

Retrouver le goût des bonnes choses

Pour ces jeunes, les vacances de la Toussaint ne se passent pas devant les consoles de jeux ou suspendus aux réseaux sociaux. Ce mercredi, ils vont jouer les apprentis cuisiniers. Au menu : des doigts de sorcière. Un goûter original, mais surtout bon pour la santé. Indispensable pour ces jeunes, diagnostiqués en surpoids ou obésité.

"L'idée de ce genre de séjour, c'est de leur apprendre à équilibrer un repas mais aussi à équilibrer une journée", témoigne Clémence Longeot, intervenante au centre. "On essaye de leur faire manger tous les groupes d'aliments, on les mélange à travers différentes recettes et on en essaye d'en faire quelque chose de bon. C'est le plus important pour les recettes".

Un rythme adapté à chaque jeune

Un objectif que Quentin, a bien compris. De retour dans l’établissement pour la seconde fois il se plaît à découvrir de nouvelles recettes : "Le premier séjour, ils nous avaient donnés, un cahier avec plein de nourriture diététique et tout ça", raconte Quentin. "La plupart du temps j’en fais et je partage tout ça avec ma mère".

Dans la cuisine, ou même sur les terrains de sport, au centre de Capvern-les-bains, tout est fait pour offrir aux jeunes une activité quotidienne : "On adapte individuellement ou collectivement la séance au niveau à l’activité prévue à la cadence, au rythme pour le jeune", témoigne Pierre Laquet, enseignant d'activité physique adaptée.

"J'ai réussi à grignoter différemment"

"Il faut lui permettre d'arriver à ses objectifs en fonction de ses attentes et celles de l’équipe pluridisciplinaire", rajoute-t-il. Le lieu en plein cœur des Pyrénées est aussi une sorte de cocon pour essayer de surmonter la maladie : "Le plus compliqué ça a été le grignotage", reconnaît Quentin. "Mais j’ai réussi à diminuer et à grignoter différemment". Car ces jeunes sont bien entourés. "On s’entend tous bien, vu qu’on est dans le même problème on peut aborder des sujets importants", raconte Quentin. "C’est bien de tous en parler parce qu'on comprend qu’on n’est pas tout seuls".

D'autant que l'accompagnement est poursuivi aussi après les séjours : "le rôle des parents est très important pour l’atteinte et le maintien de ces habitudes de vie", estime Marlène Arnauné, la directrice de l’établissement. "On essaie de les inciter au maximum à poursuivre les objectifs que l’on donne à leurs enfants".

Sur prescription médicale, ces séjours sont pris en charge par l'assurance maladie et certaines mutuelles.