Comment les jeunes agriculteurs vivent-ils la crise qui condamne un grand nombre d'exploitations ? Il faut avant tout de la passion pour ce métier difficile. Mais suffit-elle pour s'installer et réussir ? Rencontre avec un éleveur de 23 ans installé à Viols-en-Laval, près de Montpellier.
A 23 ans, Laurent Gros s'est installé il y a peu, sur l'exploitation familiale à Viols-en-Laval, à 30 minutes de Montpellier. Après sa formation au lycée agricole de Sainte-Affrique dans l'Aveyron.
Ce jeune éleveur a découvert le métier dans les pas de son grand-père et de son père. Un métier passion.
Laurent Gros élève avec son père 600 brebis caussenargues des garrigues, pour la viande d'agneau et c'est le début de l'agnelage.
Si Laurent est un éleveur heureux, c'est qu'il a pu faire le choix de ne pas passer par les GMS, les grandes et moyennes surfaces, pour vendre sa production.
Ce qu'il trouve le plus fastidieux, c'est bien la paperasserie qui lui prend au moins un jour par semaine.
Si il ne conteste pas cette necessité de rendre des comptes au regard des aides perçues, il aimerait plus de cohérence administrative. Comme de très nombreux agriculteurs, Laurent préférerait vivre sans ces aides européennes. Mais il sait que cela est impossible pour l'instant.
La diversification de l'élevage entre brebis, vaches aubrac et vignes permet à l'exploitation familiale de faire face aux baisses des cours d'une année sur l'autre. Mais Laurent est conscient que son modèle économique n'est pas applicable partout.
Laurent Gros ne gagne pas des milles et des cents mais il ne se plaint pas. Il aimerait juste que ceux qui décident, en haut lieu, de l'avenir de l'agriculture française, aient juste les pieds un peu plus sur terre pour éviter qu'un jour celle-ci ne devienne vraiment trop "aride".
Reportage F3 LR : L.Beaumel et G.Spica
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