Comment détecter les violences conjugales ? Cette start-up de Montpellier a trouvé une solution !

Finaliste du prix "Femmes du Numérique 2024 pour l'Occitanie", Opale propose un questionnaire en ligne pour évaluer son degré d'exposition aux violences conjugales et trouver des solutions.

Une start-up montpelliéraine pour en finir avec les violences conjugales : c'est l'objectif d'Opale, lancée début avril. Le concept : donner un accès à gratuit à toutes et tous à un questionnaire anonyme pour évaluer son degré d'exposition aux violences conjugales. Un diagnostic qui peut aider les victimes dans leur prise de conscience.

Détecter tous les types de violences

"Quand on parle de violences conjugales, tout de suite, on a l'image de la femme battue. Or, on sait que la violence physique n'est jamais le premier signe. Très souvent, avant d'en arriver là, il y a d'abord de la violence sexuelle ou psychologique", détaille Vigdis Herrera, la cofondatrice, habitante de Montpellier. Des violences bien plus difficiles à détecter, puisqu'elles ne laissent pas de trace.

Une fois le questionnaire rempli, l'utilisatrice se voit proposer des solutions juridiques en fonction des actes décrits. Elle est aussi redirigée vers des associations qui peuvent l'aider.

Plus tôt on repère les signes de violences conjugales, plus tôt on peut s'en extraire

Vigdis Herrera, cofondatrice d'Opale

Dans le questionnaire, de nombreuses questions visent à détecter les violences psychologiques. Manipulation, isolement de l'entourage, contrôle excessif sur les aspects de la vie quotidienne, sont autant de signes de violences qui ne sont pas toujours conscientisés comme tels par la victime.

Reconnaître le "contrôle coercitif"

Vigdis Herrera insiste sur la notion de "contrôle coercitif" : "un micro-acte quotidien qui induit un changement dans le comportement". Des comportements qui, pris de manière isolée, ne sont pas répréhensibles, mais dont l’accumulation au fil des années dessine une relation dégradante. La notion a été reconnue pour la première fois en France par la Cour d’appel de Poitiers le 29 novembre 2023. De plus en plus de pays, tels que l'Irlande ou l'Australie, ont fait rentrer l'infraction dans leur droit.

213 000 victimes chaque année

Selon l'association Nous Toutes, chaque année, 213 000 femmes sont victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint chaque année. "Il faut trouver des solutions", insiste Vigdis Herrera. Elle-même confie avoir été victime de violences conjugales. "Même après avoir quitté la personne, j'ai mis trois ans à me rendre compte que ce que j'avais vécu, c'était de la violence".

À terme, elle aimerait que les entreprises se saisissent de ce questionnaire pour le mettre à disposition de leurs salariées. En attendant, Opale est nommée parmi les finalistes du concours "Femmes du numérique" en Occitanie, où tout le monde peut voter. À la clé, la possibilité de pitcher le projet lors du salon Vivatech, consacré à l'innovation technologique et aux start-up. Verdict rendu début mai.

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