Les viticulteurs craignent une baisse des récoltes pendant les vendanges car la canicule a laissé des traces indélébiles, notamment dans l'Hérault, et les vignes conduites en culture biologique ont encore plus souffert. Reportage à Frontignan.
''Voilà les dégâts : des grappes et des feuilles desséchées", déplore Frédéric Nodet, viticulteur bio. Les stigmates de la canicule sont encore bien visibles dans ce vignoble en culture biologique du Frontignanais. En cause, la chaleur bien sûr, mais pas seulement.
En 40 ans, j'ai jamais vu ça. C'est une conjonction : la grosse chaleur dépassant les 43 degrés, le vent et un manque d'eau puisque l'hiver et le printemps ont été très secs", explique Frédéric Nodet.
Pourquoi les vignes bio ont le plus souffert ?
Les vignes conduites en culture biologique ont le plus souffert, ce qui s'explique par l'utilisation du soufre, employé majoritairement dans ce type de culture, qui accentue la chaleur sur la vigne par l'émission de vapeurs. ''Ca a encore plus brûlé l'épiderme des raisins et les feuilles du bas'', détaille le viticulteur.
La cave coopérative pourrait elle aussi afficher des quantités produites en culture traditionnelle à la baisse, avec près de 15% de la récolte en moins. ''On est obligé d'avoir une année de stock d'avance en cas d'événement climatique grave", indique Bernard Germain, directeur de la cave coopérative de Frontignan.
La cave coopérative pourra facilement compenser avec son stock. Quant aux quantités produites, elles seront connues aux alentours du 20 août, quand les premières grappes de raisin réservées au muscat de Frontignan seront ramassées.