Depuis le début de la guerre il y a un an, 8 500 Ukrainiens ont été accueillis en Occitanie. En ce 24 février, date anniversaire du début du conflit, le conseil régional illumine ses deux Hôtels de Région de Montpellier et Toulouse aux couleurs de l'Ukraine. Retour sur un an d'actions de solidarité.
A Toulouse et Montpellier ce 24 février, les deux Hôtels de la Région Occitanie vont s'illuminer des couleurs bleue et jaune du drapeau ukrainien, par solidarité avec le peuple d'Ukraine. Une date qui correspond au premier anniversaire de l'invasion russe. Depuis, la région a accueilli 8 500 réfugiés, des femmes à 80%, mais aussi mille enfants scolarisés et 370 étudiants. Des déplacés qui expriment la volonté de rentrer rapidement chez eux. Mais alors que le conflit perdure, l'heure n'est pas encore au retour et il faut adapter la solidarité au-delà des actions mises en place en urgence ces derniers mois.
Des mesures à la fois destinées aux Ukrainiens et aux Ukrainiennes toujours en Occitanie et à l'aide acheminée sur place pour soutenir la population. Pour ce qui concerne le volet de l'accueil, le Conseil régional a mobilisé par exemple un million d'euros au titre du fonds de solidarité à destination des réfugiés et demandeurs d'asile. Il a aussi accordé aux arrivants la gratuité sur l'ensemble des lignes de bus et trains régionaux LiO.
Solutions d'hébergement à adapter
Agnès Langevine, 2e vice-présidente de la Région Occitanie, précise aussi que des places ont été libérées pour héberger les déplacés ukrainiens :
Nous avons libéré des places dans 18 internats de la région. Aujourd'hui, 98 Ukrainiens y sont hébergés, on va maintenant s'adapter à leurs souhaits. Au début, on était sur un accueil de gens ayant la volonté de ne pas rester longtemps en Occitanie. A présent, on va faire le point à la fin de l'année scolaire, mais bien sûr on ne laissera personne sans solution d'hébergement.
Agnès Langevine, 2e vice-présidente de la Région Occitanie
Car après un an d'une guerre qui semble partie pour durer, il faut adapter les dispositifs et passer de l'urgence à une gestion à plus long terme. En terme de couverture sociale par exemple, 7 000 personnes bénéficient désormais d'un accès aux soins via la Couverture maladie universelle (CMU). Et la Région a débloqué une aide de 200 000 € pour soutenir les initiatives locales portées par les collectifs citoyens, les associations, les universités et les collectivités. La priorité : le logement, la scolarité des enfants et le maintien du contact avec les familles restées en Ukraine.
Plus de 50 convois vers l'Ukraine
Pour ce qui est de l'aide acheminée vers l'Ukraine, 54 semi-remorques ont déjà convoyé produits médicaux, vêtements et nourriture pour bébés et soldats. Pour le seul secteur médical, cela représente 800 tonnes de matériel, 600 lits médicalisés et deux blocs opératoires. L'association Alliance Occitanie Ukraine, basée dans les Pyrénées-Orientales, va plus loin dans la coopération :
Nous avons mis en place des échanges de pratiques médicales entre l'hôpital de Perpignan et celui de Lviv. Sur le plan de la formation des jeunes, on a aussi des échanges entre élèves des écoles hôtelières des deux villes.
Jean-Pierre Margail, Vice-président de l'association Alliance Occitanie Ukraine
Enfin, cet été, 60 enfants et adolescents et leurs accompagnateurs sont venus passer quelques jours de vacances dans l'Aveyron, l'Héraut, les Pyrénées-Orientales et le Tarn, pour leur permettre de souffler et de tenir l'angoisse de la guerre à distance.