Après avoir soutenu Mohamed Haouas, le MHR, le club de rugby de Montpellier, et son président Mohed Altrad, prennent leurs distances avec le joueur condamné pour violences conjugales. Ils s'expriment dans un communiqué envoyé aux rédactions ce samedi 2 juin.
Mohamed Haouas lâché par le MHR ? Après l'avoir soutenu, le club et son président Mohed Altrad prennent leurs distances avec le joueur condamné pour violences conjugales. Dans un communiqué envoyé aux rédactions ce samedi 2 juin, les dirigeants du club décalent : "Le Montpellier Hérault Rugby a pris connaissance de la décision du tribunal correctionnel de Montpellier à l’encontre de Mohamed Haouas.
Le club tient à préciser qu’il condamne le comportement inacceptable du joueur qui ne s’inscrit en aucun cas dans les valeurs et principes défendus par le MHR. Le parcours sportif de Mohamed Haouas, passé par l’école de rugby puis le centre de formation du club, n’excuse en aucun cas ses agissements qui ont été, à juste titre, sanctionnés par la justice.
Les dirigeants du MHRCommuniqué
"Le Montpellier Hérault Rugby et son président Mohed Altrad ont œuvré activement et pendant des années à l’insertion et à la réussite professionnelle du joueur. Le club, qui l’a vu devenir un homme et fonder une famille, témoigne tout son soutien à sa femme Imane et leurs enfants, Jade et Jayden, dans cette situation difficile", est-il encore précisé dans le communiqué.
Lâché ?
Le jour de la condamnation de Mohamed Haouas, dans une interview à France 3 Occitanie, le président du club, Mohed Altrad avait déclaré : "Nous ne le laisserons pas tomber. Je connais ce garçon depuis son adolescence. On est allé le chercher plusieurs fois au poste. La dernière fois, c’est Yacouba Camara qui s’en est chargé.
Mohamed Haouas avait été jugé en comparution immédiate ce mardi 30 mai, à Montpellier, pour violences conjugales. Le rugbyman de 29 ans, marié et père de deux enfants, avait été interpellé vendredi en fin d'après-midi après avoir frappé son épouse devant le centre commercial du centre-ville de Montpellier.
Un an de prison ferme
Placé depuis lors en garde à vue, et incarcéré, le joueur international avait été jugé en comparution immédiate. "Pour protéger madame", le ministère public avait requis deux ans de prison dont un an avec sursis probatoire et obligation de soins et la révocation d'un sursis simple de 18 mois en 6 mois pour des faits de violences, jugés en février 2022 pour des faits 10 ans plus tôt.
Le tribunal correctionnel de Montpellier avait finalement condamné le pilier du MHR et du XV de France à un an de prison ferme, mais sans maintien en détention.
Persona non grata en équipe de France...
La Fédération française de rugby (FFR) avait alors qualifié le comportement du pilier international Mohammed Haouas, d'"inadmissible" et "incompatible avec la représentation de notre nation au niveau international".
"Être membre de l'équipe de France implique un respect irréprochable des valeurs de respect et d'intégrité. La fermeté est notre devoir dans de telles circonstances", avait ajouté Serge Simon, vice-président de la FFR en charge des équipes de France, cité dans le communiqué.
... Et à Clermont
Mohamed Haouas devait rejoindre l'équipe de Clermont la saison prochaine. Suite à cette condamnation au pénal, le club avait aussi déclaré son comportement contraire à ses valeurs et remis en question son contrat. Haouas reviendra au tribunal le 26 juin devant un juge d'application des peines pour déterminer l'aménagement de sa condamnation.
Fin de contrat, fin de carrière ?
Quatre jours plus tard, le 30 juin, il connaîtra le jugement dans une autre affaire jugée en mai dernier. Des faits de violences en réunion et de dégradation de matériel remontant cette fois au 1er janvier 2014.
Le procureur avait requis 24 mois de prison avec un sursis probatoire de 36 mois. Le 30 juin est aussi la date de fin du contrat qui le lie au MHR. Une fin de contrat qui pourrait aussi être une fin de carrière pour le joueur de rugby.