Montpellier : le feu couve à nouveau à la faculté de Lettres

Alors que de nouvelles assemblées générales fleurissent à la faculté de Lettres de Montpellier, quelques mois à peine après la fin de l'occupation de l'université par les opposants à la réforme de l'enseignement supérieur, le président a fait voter une motion qui s'oppose à tout nouveau blocage.

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L'année universitaire 2017/2018 restera dans les mémoires une année noire à l'Université Paul Valéry de Montpellier : le blocus de 4 mois par des opposants à la plateforme Parcoursup et à la réforme de l'enseignement supérieur a coûté près de 800.000 euros.
 

Éteindre les premières braises


Alors, quand des étudiants tentent de raviver les braises, en cette rentrée 2018/2019, la direction prend les devants en faisant voter une motion pour s'opposer à tout nouveau blocage, explique Patrick Gilli, le président de la faculté de Lettres, encore marqué par le conflit :
 

Le mouvement a été très dur et nous n'avons plus envie de revivre ça. Le coût à payer est orbitant : à la fois en numéraire, mais aussi en symbolique pour l'établissement et en fatigue, en stress. On n'en veut plus !


Une motion votée sous pression, selon les syndicats étudiants


Le président reste toutefois prudent : la tension pourrait vite remonter. Un groupe d'étudiants a organisé une première assemblée générale, appelant à un blocage avorté, le 3 octobre. Et la motion votée pour leur couper l'herbe sous le pied ne les impressionne pas, comme le dit Augustin Baudouin, du syndicat étudiant Solidaires :
 

Critiquer la politique de Gilli et appeler à la mobilisation en sa présence, c'est quelque chose d'extrêmement compliqué, donc c'est une motion qui a été votée par très peu de monde et sous pression. Pour nous, elle n'a aucune légitimité. Pire : elle confisque la parole des personnels.


Nouvelle AG en vue


La fermeté affichée par le président s'appuie toutefois sur un constat : la rentrée s'est déroulée sans incident pour tous les étudiants. Mais les nouvelles réformes de l'enseignement restent au cœur de la grogne. Une nouvelle assemblée générale est prévue sur le campus mardi 16 octobre. Voici le reportage de Florent Hertmann et Olivier Brachard.
 
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