Selon nos informations, Nicolas Noguier, ancien président de la fondation Le Refuge (créée à Montpellier et qui vient en aide aux personnes LGBT+) aurait été déféré à l'issue de sa garde vue. Une audition à laquelle aurait également été soumis son compagnon et ex-directeur de la structure Frédéric Gal. Une enquête est ouverte depuis février 2021 pour "harcèlement moral", "agression sexuelle" et "viol" après les plaintes de 19 personnes.
Selon nos informations, Nicolas Noguier, ancien président de la fondation Le Refuge, aurait été placé en garde à vue à Montpellier (Hérault) mercredi 19 janvier et déféré ce jeudi 20 janvier dans l'enquête ouverte après 19 plaintes pour "harcèlement moral", "viol" et "agression sexuelle" qui a conduit à sa démission il y a quelques mois.
Son compagnon Frédéric Gal, ex-directeur de cette structure fondée à Montpellier qui vient en aide aux personnes LGBT+, aurait également été entendu par les policiers montpelliérains.
Réaction des plaignants attendue vendredi
Le procureur de la République de Montpellier annonce qu'il ne s'exprimera que vendredi sur ce dossier. L'association de Défense des Ancien.ne.s du Refuge (ADAR), qui fédère les plaignant.e.s et qui avait dans un premier temps annoncé son intention de réagir, nous a fait savoir qu'elle reportait finalement aussi son communiqué.
Le Refuge aux côtés des victimes
Quant à la nouvelle direction montpelliéraine du Refuge, mise en place après le départ de Nicolas Noguier, elle ne souhaite pas faire de commentaires.
On a tourné la page, ce n'est plus la même direction. Mais nous sommes du côté des victimes.
Communication Le Refuge
Cellule d'écoute en place depuis novembre
Depuis sa prise de fonction en novembre 2021, la nouvelle présidente Sophie Delannoy a mis en place une cellule d'écoute psychologique au sein du Refuge pour les bénévoles, salariés et jeunes accompagnés par la fondation. "Ce n’est pas un gadget, c’est même une obligation légale", nous avait-elle indiqué à l'époque, en précisant ignorer "pourquoi la précédente direction du Refuge n’avait pas mis en place un tel dispositif."
Enquête préliminaire
D'anciens membres du Refuge dénonçaient des "conditions de travail dégradées" et des "problèmes de management" de la part de l'ancienne équipe. En décembre 2020, une enquête de 14 pages publiée par le site d'investigation en ligne Médiapart faisait aussi état de "pressions" et "d'humiliations". A la suite de ces accusations, le Parquet avait ouvert une enquête préliminaire.
Les ex-dirigeants contestent les faits
Selon l'ADAR, 19 plaintes ont à ce jour été déposées, notamment pour harcèlement moral, mais aussi agression sexuelle et abus de faiblesse. Nicolas Noguier et Frédéric Gal ont toujours évoqué des "erreurs" qui auraient pu être commises et réfuté l'ensemble des faits qui leur sont reprochés, "sortis de leur contexte" selon eux.