Trois gendarmes ont été tués dans la nuit mardi à mercredi alors qu'ils intervenaient pour des faits de violence sur conjoint, à Saint-Just (Puy-de-Dôme). Parmi eux, Arno Mavel, 21 ans, originaire de Montpellier.
Trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un forcené dans la nuit de mardi 22 à mercredi 23 décembre près de Saint-Just (Puy-de Dôme) alors qu'ils intervenaient pour porter secours à une femme menacée par son compagnon, lui-même retrouvé mort en début de matinée près de son véhicule. Dans un premier temps, deux gendarmes du groupement de gendarmerie départementale du Puy-de-Dôme se sont rendus dans un hameau isolé, dans la soirée de mardi.
Selon les informations de France Télévisions, le forcené était "lourdement armé". Un périmètre de sécurité a été établi par les gendarmes. A 22h20, l'homme armé a tenté de fuir. C'est là qu'a eu lieu le premier échange de coups de feu. Un premier gendarme, le brigadier Arno Mavel, âgé de 21 ans, a été grièvement touché. Il a succombé à ses blessures malgré l'intervention des secours. "Il était gendarme adjoint volontaire au sein du Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG) d'Ambert. Célibataire, sans enfant, il venait de réussir le concours des sous-officiers", a indiqué Eric Maillaud, procureur de la République de Clermont-Ferrand, lors d'une conférence de presse.
Célibataire, sans enfant, il venait de réussir le concours des sous-officiers
Arno Mavel était originaire de Montpellier. Il y a vécu une dizaine d'années avec ses parents avant que la famille s'installe dans le Puy-de-dôme. "C'était mon ptit cousin. Il était très motivé. Depuis tout petit, il voulait devenir gendarme," nous indique Marion Mavel.
C'était mon ptit cousin. Il était très motivé. Depuis tout petit, il voulait devenir gendarme
La lieutenant-colonel Maddy Scheurer, porte-parole de la gendarmerie nationale, a appelé sur franceinfo à rendre aux trois gendarmes "le vibrant hommage qu'ils méritent parce qu'ils sont allés au bout de leur engagement". Il n'y a pas d'intervention "anodine quand on est gendarme.". La militaire faisant référence au décès de deux camarades féminines à Collobrières (Var) en 2012. Ce drame rappelle également la mort du colonel Arnaud Beltrame à Trèbes (Aude), le 24 mars 2018.
Mort de trois gendarmes dans le Puy-de-Dôme : "C'est une véritable scène de guerre à laquelle nous avons tous été confrontés", raconte Eric Maillaud, procureur de la République de Clermont-Ferrand
— franceinfo (@franceinfo) December 23, 2020
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Le forcené, Frédérik L. était, selon le maire d’Ambert Guy Gorbinet, « fortement armé. Il avait du matériel sophistiqué, avec des fusils d’assaut voire une aide à la vision nocturne. Apparemment, il faisait aussi du tir sportif donc il avait du matériel qu’il pouvait posséder légalement, en tant que membre d’un club sportif. Il avait aussi un gilet par balles, il avait l’habitude des armes ».