Recalés par l'Université de Montpellier, ils attaquent au tribunal et décrochent leur place en Master

Saisis par six étudiants qui s'étaient vus refuser l'accès en Master, le tribunal administratif donne à l'Université de Montpellier sept jours pour les inscrire. C'est l'épilogue d'une mobilisation de plusieurs mois.

L'Université de Montpellier a donc sept jours pour inscrire en Master les six étudiants qu'elle avait déboutés. Ainsi en a décidé le tribunal administratif au terme de l'audience qui s'est tenue ce 26 octobre. Condamnée aux dépens, elle devra en outre leur verser à chacun 500 euros. Le Syndicat de Combat Universitaire de la ville (SCUM) se félicite de ce jugement, intervenu après une mobilisation de plusieurs mois.

Alors que l'année universitaire avait commencé, les six requérants, qui espéraient intégrer un Master de droit ou de sciences, étaient toujours sans affectation. Un choix assumé par l'Université de Montpellier.

Les profils de certains étudiants ne correspondent pas aux Masters que nous proposons. Et certains dossiers sont faibles. Par exemple, l'un d'eux a mis neuf ans pour obtenir une L3 qui peut se faire en trois ans. Il paraît inéquitable d'accepter maintenant ces étudiants alors que d'autres ont été refusés.

Université de Montpellier

Faille administrative

Pourtant, l'une d'entre eux, une jeune Marocaine, était arrivée 3e aux examens finaux. Mais elle ne s'était vue proposer qu'une réinscription en licence dans le même cursus que l'an dernier. Pour les défendre, les six étudiants avaient choisi Maître Florent Verdier, l'avocat bordelais qui a déjà gagné de nombreux procès semblables partout en France. Et notamment par trois fois contre l'Université de Montpellier, en 2017 et plus récemment cette année, en juillet et septembre. Dans un tweet, il salue cette 4e victoire : "Le tribunal vient de confirmer aujourd’hui l’illégalité de la sélection en Master à Montpellier".

Pour l'emporter, il a plaidé l'illégalité de la sélection pratiquée alors que l'Université de Montpellier a tardé à faire voter par son conseil d'administration le texte devant fixer les capacités d'accueil en Master, alors même que les candidatures étaient closes.

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