LGV : "Pause n'est pas remise en cause" explique la ministre des Transports en visite à Toulouse

Elisabeth Borne est venue ce vendredi à Toulouse calmer les esprits qui s'échauffent après les annonces du nouveau gouvernement concernant la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse. Mais il n'y a plus de calendrier pour cette LGV. 

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Après plusieurs enterrements de première classe pour la Ligne à Grande Vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse depuis l'entrée en fonction du nouveau gouvernement en juin dernier, par la ministre des Transports elle-même ou par son ministre de tutelle Nicolas Hulot, Elisabeth Borne est venue ce vendredi à Toulouse avec des intentions semblant plus pacifiques.

"Pause (NDLR : dans les grands projets d'infrastructures) n'est pas mise en cause" a-t-elle notamment affirmé, après que l'Etat a annoncé une pause dans tous les grands projets et sa volonté de prioriser les déplacements du quotidien. 

Mais la représentante du gouvernement s'est montrée ferme : "Je suis venue lever quelques ambiguités. Il n'y a pas à Toulouse ceux qui veulent promouvoir les grands projets d'infrastructures et à Paris ceux qui les bloquent !". Pan sur les doigts des élus locaux et régionaux, au premier rang desquels la présidente de région Carole Delga, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc et le président du Conseil départemental de Haute-Garonne Georges Méric qui crient au scandale contre le gouvernement si la LGV ne se fait pas et tentent de mobiliser la population locale contre les diktats parisiens !

EN VIDEO / Elisabeth Borne invitée du 12/13 de France 3 Midi-Pyrénées ce vendredi :


La ministre s'est engagée à tout faire pour inscrire la LGV Bordeaux-Toulouse (mais aussi celle entre Montpellier et Perpignan) dans la loi de programmation des infrastructures présentée au Parlement début 2018 "sans perdre de vue les transports du quotidien, pour les Toulousains qui sont dans les bouchons sur la rocade, comme pour les habitants de Castres qui ont du mal à rejoindre Toulouse".

Mais deux éléments coincent encore :

  • le financement (évalué à 8 à 10 milliards d'euros pour le tronçon Toulouse-Bordeaux) : à ce sujet, Nicolas Hulot avait lâché en août dernier un définitif "on n'a plus les moyens"
  • le calendrier : interrogée sur ce dernier point, la ministre se borne à parler de sa loi de programmation au début de 2018. La LGV vers Toulouse devait être mise en service en 2024 selon le précédent gouvernement. Aujourd'hui, il n'est même plus question d'une date. 
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