Aujourd'hui conseiller municipal à Barcelone, Manuel Valls se montre très irrité par le meeting du leader indépendantiste Carles Puigdemont, qui se tiendra samedi 29 février à Perpignan. Près de 100.000 sympathisants sont attendus. Les unionistes espagnols crient à la provocation.
À Barcelone, les anti-indépendantistes ne voient pas d'un bon oeil le meeting organisé par l'ancien président de la Generalitat de Catalogne, Carles Puigdemont, à Perpignan, samedi 29 février. Le rassemblement séparatiste devrait rassembler entre 70.000 et 100.000 sympathisants au Parc des Expos.
Aujourd'hui conseiller municipal à Barcelone, l'ancien Premier ministre français Manuel Valls ne cache pas sa crispation.
C'est un meeting qui me scandalise. La liberté de manifestation et de réunion publique est sacrée, mais je le vis comme une provocation contre l'Espagne, qui est un Etat de droit, contre les principes de l'Union européenne qui n'accepte pas les séparatismes, et contre la France. Cette idée de venir en "Catalogne Nord", et non pas en France, pour tenir un meeting contre l'Espagne, me heurte.
- Manuel Valls, conseiller municipal à Barcelone
Quant à la position de certains élus des Pyrénées-Orientales en faveur de la libération des leaders indépendantistes incarcérés, il la condamne sans appel. "Ils sont tombés sur la tete, peut-être font-ils ça pour quelques voix en vue des élections municipales, c'est assez misérable."
Ils demandent le jugement de Puigdemont en Espagne
Au parlement de Catalogne, les partis unionistes sont toujours vent debout contre l’indépendance. Ciutadans, le premier parti d’opposition, réclame le retour de Puigdemont en Espagne pour y être jugé.
Il faudrait que d’une part Monsieur Puigdemont vienne ici rendre des comptes à la justice, et d’autre part que le président Quim Torra assume les conséquences de ses actes.
- Lorena Poldan, députée sénatrice Cuitadans au parlement de Catalogne
Nacho Martin Blanco, député Cuitadans au parlement de Catalogne, crie à la provocation de la part de Carles Puigdemont, devenu selon lui, "un personnage carricatural".
Son approche de la politique clairement populiste est une menace pour l’Union européenne. Je pense que dans la mesure où une partie du sécessionnisme catalan, dans sa vision nationaliste du monde, a la prétention de considérer une partie de la France, qu’ils appellent la Catalogne Nord, comme faisant partie d'un supposé pays catalans, c'est assez inquiétant.
- Nacho Martin Blanco, député Cuitadans au parlement de Catalogne
Actuellement toujours en exil en Belgique, le leader séparatiste est toujours poursuivi par la justice espagnole pour avoir organisé le référendum d'indépendance du 1er octobre 2017. Depuis juin 2019, il bénéficie de l'immunité parlementaire au titre de son mandat d'eurodéputé. Le grand meeting du Conseil de la République Catalane se déroulera à seulement 25 kilomètres de la frontière espagnole.