Les faits remontent à mai 2023. Gérard Ques, maire de Molitg-les-Bains (Pyrénées-Orientales), avait été frappé par un habitant du village. Malgré les excuses de l'agresseur présumé, le tribunal de Perpignan l'a reconnu coupable ce lundi 11 mars 2024. Il écope de quatre mois de sursis.
Ce lundi 11 mars 2024, l'agresseur présumé du maire de Molitg-les-Bains (Pyrénées-Orientales) a été reconnu coupable par le tribunal de Perpignan. Il écope de quatre mois de prison avec sursis. Le 16 mai 2023, il avait donné un coup de poing au visage de Gérard Ques. Ce dernier avait porté plainte "pour ne plus que ça se reproduise".
"Je regrette"
Au tribunal, l'agresseur présumé, âgé d'une quarantaine d'années, s'est présenté à l'audience en déclarant ne plus vivre dans le village. "J'ai trop honte de ce que j'ai fait. Je regrette, je suis vraiment désolé", a-t-il déclaré en se tournant vers le maire.
Au moment des faits, le prévenu était alcoolisé. Il était venu à la rencontre du maire pour un problème d'encombrants et de nuisances sonores. L'individu qui s'était installé dans le village trois mois avant l'agression, a reconnu les faits dès le lendemain des événements.
Suite à cette agression, l'élu était tombé au sol, étourdi. À ce jour, il reste encore marqué par les événements. "Je suis allé lui expliquer les griefs à son encontre. À mon arrivée, il est sorti en vociférant. Il est rentré chez lui, et est ensuite revenu avec une masse", avait déclaré Gérard Ques à notre journaliste de France 3 Pays Catalan en mai 2023.
Les agressions de maires en hausse de 15% en 2023
Cette agression était intervenue dans un contexte tendu. Après une augmentation de 32% des agressions physiques ou verbales envers les élus en 2022, le ministère de l'Intérieur a annoncé une hausse de 15% en 2023.
En novembre 2022, un commerçant avait proféré des menaces de mort envers Armelle Revel-Fourcade, maire du Soler (Pyrénées-Orientales). Le 24 décembre de cette même année, le maire de Cuxac-d'Aude, Grégory Delfour, avait été violemment frappé par un individu alors que l'élu demandait à des habitants de baisser le son dans un appartement. Grégory Delfour avait eu sept jours d'interruption temporaire de travail.