C'est une sécheresse historique qu'essuie la Catalogne depuis trois ans. L'état d'urgence a été déclaré le 1er février. Six millions de personnes sont soumises à des restrictions, plus ou moins draconiennes selon leur lieu de résidence. Exemple à Tiana dans la banlieue de Barcelone.
C'est une petite ville au nord de Barcelone. Tiana, un peu plus de 9 000 habitants, est au régime sec. Les fontaines sont fermées, les parcs et les jardins ne sont plus arrosés, pour nettoyer les rues, la municipalité n'utilise que de l'eau recyclée. Les restrictions s'appliquent également au stade de foot.
Depuis que l'état d'urgence a était décrété le 1er février, on a fermé toutes les douches des vestiaires.
Toni Tubau, Agent technique à la Mairie de Tiana
Hors de question également d'arroser la pelouse synthétique du terrain de foot, rincée une fois par semaine en temps normal. Pourtant, le mois dernier, la commune de Tiana a consommé une moyenne de 202 litres par jour et par personne, c'est un peu plus que le volume autorisé par le gouvernement catalan. Sur les places, au café, dans les écoles ou les commerces, le thème de la sécheresse se discute et créé même certaines disputes.
On va commencer à sanctionner les habitants qui continuent à arroser leur jardin. Ça veut dire qu'on fait des inspections et puis on peut compter aussi sur la collaboration des habitants. Ce sont souvent eux qui nous préviennent quand un voisin arrose.
Isaac Salvatierra, maire de Tiana
Pour limiter la consommation en eau, la Mairie fait réduire la pression de l'eau, la nuit uniquement pour l'instant afin de minimiser l'impact sur le confort de la population. Les agents techniques de la mairie ont également pour mission de traquer les fuites d'eau dans les canalisations. En Catalogne, 25% de l'eau potable se perdrait en moyenne dans les canalisations.