Pyrénées-Orientales : face au manque d’eau, il faut changer la politique d’urbanisation pour les mouvements écologistes

L’Agly est à sec et plus une goutte d’eau ne passe sous le pont d’Espira, dans les Pyrénées-Orientales… Une situation catastrophique qui illustre, pour les associations, l’urgence de repenser notre consommation d’eau.

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Après un été de canicule, la situation est inédite. Depuis plusieurs semaines, les Pyrénées-Orientales font face à un phénomène de sécheresse très important.

La quasi-totalité des cours d’eau du département est concernée : le niveau de la Têt, par exemple, a baissé de trois mètres.

Dérèglement climatique ?

L’absence d’épisode pluvieux suscite l’inquiétude des élus et des mouvements écologistes. Certains craignent même un déluge – symptomatique du dérèglement climatique – semblable à la tempête Gloria en 2020.

L’année dernière, entre le 21 et le 23 janvier, un hiver de pluie s’était en effet abattu sur l’Aude et les Pyrénées-Orientales en 72 heures, provoquant des dégâts importants.

"On n’a jamais connu un niveau aussi bas, que ce soit en montagne ou en plaine", relève Philippe Assens, agronome et membre de l'association En Commun. "Il y a un déficit de pluviométrie supérieur à 50% sur les 12 derniers mois."

Des solutions non pérennes

A Villeneuve-de-la-Raho, le lac semble avoir échappé au phénomène. A tel point que le Conseil départemental songe à y puiser de l’eau – à condition de l’alimenter, via un aqueduc souterrain.

"Il y a 17 millions de mètres cube d’eau en réserve", explique Nicolas Garcia, vice-président du Conseil départemental, chargé de l’eau. "On peut en tirer 10, 12, peut-être même 13 mètres cube si l’on réalise des constructions adaptées."

Chiffré à 80 millions d’euros, le projet ne serait pas opérationnel avant 6 ou 7 ans. Et la solution, insuffisante pour des mouvements écologistes. Car il faudrait essentiellement changer la politique d’urbanisation du département.

Surveiller sa consommation d’eau

"Il n’est plus question d’utiliser de l’eau pour remplir des piscines, arroser la pelouse, nettoyer des voitures", alerte Éric Le Balier, militant au sein de la filiale départementale d’Alternatiba.

"Des lotissements se construisent partout. Mais peut-on accueillir de nouvelles populations par dizaines de milliers alors que l’on manque d’eau ?" S’interroge-t-il.

Ce jeudi 4 novembre, le village de Mosset avait été ravitaillé en camions citernes et en bouteilles d’eau, touché à la fois par la sécheresse et par des fuites dans l'antique réseau d’approvisionnement. 

Plusieurs municipalités envisagent aujourd’hui de couper l’eau du robinet de façon régulière pour pallier le manque. En attendant un retour à la normale, reste à économiser cette ressource, devenue précieuse

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