Poèmes, sculptures, photos...en mémoire de cette période "Covid 19", les archives conservent vos créations à Antibes

Depuis le premier confinement, en mars 2020, les archives de la ville d'Antibes dans les Alpes-Maritimes, récupèrent vos témoignages : poèmes, sculptures, photos... L'objectif est de conserver une trace historique de cette période unique.  

Des journaux de bord rédigés par des familles, une œuvre d'art réalisée par l'artiste Papalia ou encore "des poèmes de confinés"... aux archives d'Antibes dans les Alpes-Maritimes, vos créations à l'ère du Covid 19, sont collectées avec soin.

Cette crise sanitaire est une période "inédite", voire "historique". En mars 2020, le premier confinement, qui a perturbé nos vies, a beaucoup intéressé : les archivistes. Ils ont en effet pour mission, de récupérer, classer et conserver les écrits ou les objets d'une époque ou d'une société. 

"Des photos de rues désertes, des mails incitants au télé travail, des masques, ou encore des poèmes... toutes ces choses sont très importantes pour la mémoire", témoigne, un an après le lancement de cette collecte, Emilie Debled, la responsable adjointe des archives municipales. 

Dans cette vidéo, tournée au coeur de ce service, on vous présente les documents récupérés depuis le début de cette pandémie, et l'objectif de cette collecte : 

Même si Emilie aurait espéré plus de contributions, seulement 27 au total ont été données à son service, elle ajoute :

Il faut savoir faire avec ce qu'on a dans ce métier !

Emilie Debled, responsable adjointe des archives municipales. 

"J'ai voulu ancrer cette période sur le papier"

Parmi les contributeurs, nous retrouvons Florence Barbett, installée à Antibes depuis trois ans avec son époux. Originaire de Lyon, elle avait pour "rêve" d'habiter au bord de la mer, elle ajoute d'ailleurs à propos de sa ville d'adoption : "elle est vraiment jolie comme un coeur !"

Comme pour beaucoup, l'épidémie est venue bousculer son quotidien, mais cette quinquagénaire pétillante est de nature à rester positive. Elle raconte : "je me suis recentrée sur ma famille, j'ai farfouillé les recoins de mon quartier et j'ai fait de la pâtisserie."

Face à tous ces bouleversements, Florence a voulu poser "sa pierre à l'édifice". C'est sur les réseaux sociaux, grâce à un message posté par les archives qu'elle a eu l'idée de prendre part à ce projet. Elle confie : "j'ai voulu ancrer cette période sur le papier", avant d'ajouter : 

C'est une manière de s'enraciner dans l'histoire de la ville.

Florence a toujours aimé écrire, et pour elle, c'était sans hésitation un poème qui serait envoyé aux archives, car selon ses mots : "la poésie rend les choses bien plus légères."

Et plus de légèreté, c'est ce qui manquait durant cette période difficile, "il fallait essayer de tirer du positif, et profiter des petits bonheurs de la vie", ajoute-t-elle. 

Une collecte toujours en cours 

Pour les retardaires qui souhaiteraient prendre part au projet : pas de panique ! Il est en effet, toujours possible de contribuer à cette collecte. Si vos documents sont en version numérique, il vous suffit de les envoyer à cette adresse : archives@ville-antibes.fr

Pour les créations, les lettres manuscrites, ou tout autre objet, vous pouvez les déposer directement auprès des archives de la ville 12 rue du Général d'Andreossy à Antibes. 

Et enfin, si vous voulez simplement consulter ce que les Antibois ont envoyé, il faut prendre rendez-vous ici. A Antibes, au service des archives, les documents conservés remontent jusqu'au Moyen-Age. 

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