Le nouveau préfet de police de Marseille a pris des arrêtés pour limiter les risques de débordements en marge du traditionnel carnaval de la plaine le 17 mars.
"Sauvage", "autogéré", "indépendant", Marseille, le carnaval de la Plaine est une véritable institution. L'an dernier, la manifestation a rassemblé quelque 9 000 personnes. La fête a dégénéré dans la soirée. 25 policiers ont été blessés et 15 personnes interpellées. Un scénario que le nouveau préfet de police Pierre-Edouard Colliex veut éviter à tout prix dimanche 17 mars pour la 24ᵉ édition programmée à 14 heures. Plusieurs arrêtés ont été pris en ce sens pour une journée placée sous haute surveillance.
Les festivaliers devront rentrer chez eux à partir de 18h30. Après, le carnaval sera interdit et les contrevenants risquent une amende de 135 euros. Dès 10 heures, la vente à emporter de boissons alcoolisées ou dans des contenants en verre aux abords directs de la place Jean Jaurès est également interdite.
L'arrêté interdit, par ailleurs, à partir du samedi, 12 heures, le port et le transport d'armes de toutes catégories, de munitions et d'objets pouvant constituer une arme par destination et, les "articles pyrotechniques ou pouvant être utilisés comme tels". Toutes ces interdictions courent jusqu'au lundi.
Pour contrôler tout ça, la manifestation sera filmée, via une caméra installée sur un drone des forces de l'ordre, explique également la préfecture de police.
Une enquête de l'IGPN ouverte l'an dernier
Manifestation joyeuse et revendicative, le "carnaval indépendant de la Plaine, Noailles et Réformés" se déroule tous les ans, sans déclaration à la préfecture.
L'an dernier, le carnaval dénonçant la "gentrification" de ce quartier populaire de Marseille, a donné lieu à des affrontements après 21 heures, avec les forces de l'ordre. Une vidéo a circulé sur Twitter, le dimanche soir, montrant une personne en train de se faire frapper par deux hommes, apparemment des policiers en civil. A la suite de cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, une enquête pour "violences volontaires en réunion" a été ouverte mardi 21 mars et confiée à l’IGPN.