L'apnéiste Morgan Bourch'is organisait ce samedi 4 mai une collecte de déchets au départ du port de la Madrague de Montredon à Marseille, en collaboration avec l'association 1 déchet par jour.
Morgan Bourch'is devait prêter main forte en mer avec le club d'apnée Massilia Sub et l’association Mer Veille, mais la houle en a décidé autrement. Ce samedi 4 mai, le manque de visibilité en mer et les mauvaises conditions météo ont réorganisé le programme de collecte des déchets dans le quartier de la Madrague à Marseille. La cinquantaine de bénévoles du quartier et de l'association 1 déchet par jour est restée à terre.
"Je collabore pas mal avec l'association 1 déchet par jour, explique Morgan Bourch'is, triple champion du monde d'apnée. Les opérations ne sont pas forcément liées au littoral. Mais quand ils le font près de la mer, nous essayons de prêter main forte en apnée".
Des déchets sous-marins qui s'amassent
La pollution marine par les déchets, l'apnéiste ne la croise pas partout à Marseille. "Mais ça nous arrive de tomber à des endroits où la courantologie et les vents amassent les déchets sous l'eau", dit-il. "Les plages du Prado, quand on met la tête sous l'eau, c'est parfois assez catastrophique. Ce sont des endroits où la majorité des gens vont se baigner et ce n'est pas forcément réjouissant, car de l'extérieur on ne s'en rend pas compte. Il n'y a que quand la houle ramène ces déchets sur la plage qu'on les voit."
Ce samedi, le rendez-vous était donné au port de la Madrague de Montredon. L'association 1 déchet par jour, qui n'avait jamais nettoyé cette zone, souhaitait mettre en avant le côté familial et festif de ce type d'opération, en mobilisant un noyau villageois. Au programme : animations pour les enfants autour des déchets, atelier massage et, bien sûr, ramassage d'ordures déposées là par les promeneurs, les vents ou même les goélands.
Résultat : 125kg de déchets ont été ramassés en une matinée, à quoi s'ajoutent 70kg d'encombrants. Parmi les déchets, l'association 1 déchet par jour a dénombré 333 bouteilles en plastique, 167 bouteilles en verre, 320 canettes en métal et 11000 mégots.
La mer restée insondée devait, elle aussi, abriter son lot de mauvaises surprises.