Le jeune homme de 19 ans, déjà accusé de trois assassinats, a été mis en examen avec quatre autres suspects dans trois affaires d'homicides en lien avec le narcobanditisme à Marseille.
Neuf mois après trois homicides commis en lien avec le trafic de drogue à Marseille, les auteurs ont été interpellés la semaine dernière, selon une information de La Provence confirmée par le parquet à France 3 Provence-Alpes. "Au terme de leur garde à vue, cinq individus ont été mis en examen pour assassinat en bande organisée", a indiqué le procureur de la République de Marseille au quotidien. "Quatre ont été placés en détention provisoire, et le cinquième, mineur, a été placé sous contrôle judiciaire", a précisé Nicolas Bessone.
Il se vante sur les réseaux sociaux
L'un de ces suspects a déjà fait parler de lui au moment d'une première interpellation le 4 avril dernier, à Gardanne (Bouches-du-Rhône). Ce tueur à gage d'à peine 19 ans est déjà mis en examen pour trois homicides commis à Marseille cette année : celui de deux adolescents de 15 et 16 ans dans le quartier de la Joliette et celui d'un Parisien de 20 ans, dans le quartier de la Paternelle. D'autres morts pourraient lui être imputables. Les enquêteurs le suspectent d'avoir encaissé 200 000 euros pour des exécutions. Dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux, le tueur, armé et cagoulé, s'est d'ailleurs vanté d'"enchaîner les contrats". "Une machine à tuer" selon le journaliste Damien Delseny, qui a enquêté sur lui pour le Parisien (article payant).
Guerre de clans
C'est pour la mort de trois jeunes d'une vingtaine d'années, tués à quelques jours d'intervalle en mars dernier à Marseille, que le jeune tueur et les quatre autres suspects sont aujourd'hui poursuivis. Les victimes, âgées d'une vingtaine d'années, étaient en lien avec les réseaux de trafiquants des quartiers Nord. Les auteurs appartiendraient à la "DZ Mafia", réputée régner sur une partie du trafic de drogue marseillais, en guerre de territoire avec le clan "Yoda" autour de la Cité de la Paternelle (14e)
On dénombre 49 morts violentes en lien avec le trafic de stupéfiants depuis le début de l'année dans la région de Marseille.