Le jour du report approche. Le fameux Olympico reporté à cause du caillassage du bus de l'OL se jouera mercredi 6 décembre. On vous dit tout sur les différentes mesures de sécurité qui ont été prises pour assurer le bon déroulement de la rencontre.
Seulement quelques jours après la mort d’un supporter Nantais, le monde du football croise les doigts pour que le déplacement des Lyonnais se déroule sans encombre à Marseille. La tension est palpable après les débordements qui se sont produits avant le match entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique lyonnais initialement prévu le 29 octobre dernier. Les bus des Lyonnais avaient été caillassés et Fabio Grosso blessé au visage.
Pour que ce match reporté se déroule correctement, plusieurs mesures ont été prises.
Un trajet et un hôtel gardés secrets
Pas question de refaire les mêmes erreurs. D’abord, les joueurs et le staff de l’Olympique Lyonnais ne séjourneront pas dans le même hôtel que le 29 octobre dernier. Ils seront dans un hôtel réservé avec l’aval de la préfecture de police de Marseille, selon RMC Sport. Si le lieu de résidence reste secret, il en est de même concernant le trajet que le car empruntera. Selon l’Equipe, tout laisse à penser que le trajet sera plus court, plus direct et évitera le secteur Saint-Marguerite-Dromel. En effet, c’est dans un secteur en travaux, où le bus a été ralenti, que les supporters marseillais ont pris le bus de l’OL pour cible. Fabio Grosso, alors entraîneur de l’OL, avait été blessé au visage. La préfecture de police indique cependant que les trajets des bus des visiteurs ne sont jamais communiqués, pour des raisons de sécurité.
Un bus avec des vitres anti-explosion
En plus de garder le trajet secret, la formation lyonnaise ne circulera pas dans son bus officiel, mais dans un bus banalisé, dans le but de ne pas attirer l’attention. On est donc là dans des mesures de sécurité maximale. S’ajoute à cela la mise en place d’un système anti-blast sur les vitres du car, du vitrage feuilleté anti-explosion. Dispositif dont ne disposait pas le véhicule officiel. "On attend que le transport soit sécurisé pour que les joueurs puissent aborder la rencontre de la meilleure des manières", a déclaré Pierre Sage, l’entraîneur intérimaire de l’OL, avant l’Olympico.
Un dispositif "adapté" de la préfecture de police
Concernant les moyens humains déployés, la préfecture de police de Marseille n’a pas souhaité communiquer de manière précise sur le dispositif qui sera mis en place. Cependant, elle assure que qu’il sera "adapté en raison du comportement des supporters lyonnais et du fort antagonisme qu’il existe entre les deux clubs. Il sera ni plus important ni moins important" que pour la rencontre initiale. Pour rappel, plus de 450 policiers avaient été mobilisés pour le premier rendez-vous de l’Olympico en octobre dernier.
Le défenseur lyonnais Clinton Mata a évoqué "une situation délicate et un sentiment bizarre". "On ne pensait pas revenir ou rejouer ce match-là comme si rien ne s'était passé le 29 octobre. Il y a eu des dégâts vis-à-vis de l'ancien entraîneur ou du bus, a rappelé l'ex-joueur de Bruges. Au vu des événements, on a un peu des craintes car au niveau de la sécurité, on nous avait promis que tout se passerait bien et cela n'a pas été le cas".
Pas de supporter lyonnais
Au vu des contentieux existants entre les deux clubs, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône a pris un arrêté de périmètre interdisant la présence de supporteurs lyonnais dans Marseille et encore plus aux abords du stade Vélodrome. Durant la conférence de presse, l’entraîneur de l’OL a déploré l'absence des supporters lyonnais mercredi. "C'est une mesure de prévention mais je suis aussi super triste parce qu'un match de foot n'a lieu que pour les supporters, a-t-il regretté. Des gens vont au travail toute la semaine et si, quand on va au stade, c'est dans la même lignée, ce n'est pas bon. Notre objectif est de rendre les gens heureux."
De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin interdit le déplacement des supporters de l'Olympique lyonnais à l'occasion du match. Il justifie cette interdiction de déplacement par le fait qu'"un risque réel et sérieux d'affrontement entre les supporters des deux clubs existe", rappelant que "les déplacements du club de l'Olympique lyonnais sont très fréquemment source de troubles à l'ordre public du fait du comportement violent de certains supporters". Par ailleurs, "lors des rencontres organisées à Marseille, certains supporters du club de l'Olympique de Marseille adoptent, de manière régulière depuis de très nombreuses années, un comportement violent".
