L'usage des pesticides est interdit en ville depuis le 1er janvier. Les municipalités tentent de trouver des solutions. Pour les aiguiller, une démonstration de matériels alternatifs était organisée ce matin, à Saint-Pouange, dans l'Aube.
Le peigne à gazon, de fabrication alsacienne, permet d'enlever les mauvaises herbes sur des terrains gazonnés ou des parkings à gravillons. Les options mécaniques sont souvent retenues par les élus qui doivent désormais bouder les pesticides.
"On a sollicité les citoyens de notre commune pour utiliser la binette suivant le slogan "Tous à vos binettes" mais on n'a eu peu de succès dans cette démarche. Nous n'avons qu'un seul employé communal. Nous sommes en réflexion pour investir dans du matériel de désherbage mécanique", explique Pascal Desrousseaux, maire (SE) de Bucey-en-Othe.
Aurélie Meloni, porte-parole FREDON Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles explique elle que : "La loi Labbé incite à tendre au zéro-phyto, mais ce n'est pas du zéro phyto pur. Il y a encore certains espaces sur lesquels les traitements restent autorisés. Mais on sent qu'il y a une dynamique générale des collectivités pour aller vers ces objectifs."
Thermiques, manuels ou mécaniques, une vingtaine de méthodes sont présentées. Comme les élus, les élèves en entretien du paysage du lycée agricole Charles Baltet évaluent le prix, la sécurité d'utilisation mais pas seulement.
"Il y a des outils qui sont plus sécurisants mais qui au niveau du sol sont plus détériorant. Du coup, il faut arriver à poser le pour et le contre et montrer aux jeunes que ce n'est pas parce qu'une méthode visuellement est plus efficace qu'au niveau sol et biodiversité, va l'être aussi", indique Mathilde Longuet, formatrice en entretien des espaces verts EPL Aube.
L'organisateur de ce banc d'essai accompagne 145 communes en Champagne-Ardenne pour aller vers le zéro-phyto.
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