Pro D2. Risque de rétrogradation, retraits de points et fin de saison en trombe : l'incroyable parcours de Grenoble avant la finale contre Vannes

Le FCG rencontre, ce samedi 8 juin (17h30), le RC Vannes Rugby en finale de Pro D2 au stade Ernest-Wallon de Toulouse. L'opportunité pour les Isérois de remonter en Top 14 au terme d'une saison en montagnes russes. De la menace d'une rétrogradation en Nationale à une fin de saison époustouflante, retour sur la saison des Grenoblois.

C'était il y a un an, quasiment jour pour jour : Oyonnax venait de remporter la finale de Pro D2 face à Grenoble (14-3) pour s'offrir une place en Top 14. Une saison plus tard, les Grenoblois, au terme d'un exercice 2023-2024 mouvementé, veulent prendre leur revanche et rejoindre l'élite du rugby français.

Le décor est le même que l'année dernière : la finale se jouera au stade Ernest Wallon de Toulouse ce samedi 8 juin (17h30). Seul l'adversaire change : le FCG sera face au RC Vannes pour un choc inédit à ce stade de la compétition.

Après la désillusion de l'année dernière contre Oyonnax et un barrage manqué face à Perpignan quelques jours plus tard, l'objectif de cet ultime match est clair pour les Isérois : "On n'a pas envie d'aller deux fois en finale et de perdre deux fois. Cette année, on y va clairement pour gagner. Cette saison a été tellement intense émotionnellement qu'il faut qu'on donne tout pour l'emporter", expliquait le trois-quart centre Romain Fusier, après la victoire des Rouges et bleus en demi-finale face à Aix.

Retrait de points et série de défaites

"Intense" est un euphémisme pour résumer la saison des Grenoblois. En juin dernier, quatre jours après la défaite face aux Perpignanais, le FCG est à la limite de l'implosion. Pour cause de "raisons financières" et "incertitudes budgétaires", la Ligue nationale de rugby (LNR) décide de rétrograder Grenoble en Nationale. Un énorme coup dur pour le club alpin, étranger au monde amateur depuis la saison 2005-2006.

La direction du club fait alors appel dans le but de se maintenir en deuxième division. Un mois plus tard, au coeur de l'été lorsqu'il faut bientôt reprendre le chemin de l'entraînement, la décision tombe : le FCG est maintenu, mais avec son lot de mauvaises nouvelles. Dans un premier temps, le club débutera le championnat avec un handicap de six points au classement. Puis, il faudra recomposer en l'absence de l'entraîneur Fabien Gengenbacher, parti chez les voisins du LOU. Plusieurs joueurs quittent également l'effectif à l'intersaison.

Après un début de saison mitigé, les galères continuent pour les Alpins en début d'année 2024. Un nouveau retrait de six points vient s'ajouter au premier handicap pour, encore une fois, "une incohérence du budget actualisé". En coulisse, la direction s'efforce de trouver de nouveaux investisseurs pour remettre le navire à flot. Mais sur le terrain, l'équipe frôle le naufrage avec un bilan de quatre défaites en cinq matches entre janvier et février.

En février, au terme d'un recours administratif, le FCG récupère finalement quatre points. Les espoirs de qualification pour les barrages (six premières places du championnat, NDLR) sont de nouveau permis. Grenoble accélère. Les Rouges et bleus reprennent des couleurs avec neuf victoires en dix matches. Une série synonyme de quatrième place.

Une fin de saison en trombe

La confiance accumulée dans les dernierès semaines de championnat permet aux Isérois de surpasser Dax en quart de finale (58-10). En demi-finale, les Grenoblois font face à Provence Rugby, premier de la saison régulière et victorieux du FCG (44-20) lors du dernier match de saison régulière.

Mais, dans les matches couperets, l'expérience parle pour le FCG. Après une rencontre disputée et serrée jusque dans les derniers instants, les coéquipiers de Steeve Blanc-Mappaz gagnent d'un petit point (23-22) sur le terrain des Aixois.

Ce samedi, les Grenoblois retrouvent un autre adversaire de taille. Les Bretons, deuxièmes de la saison régulière, pourront compter sur la ferveur "made in Breizh" qui devrait, sans nul doute, gagner une partie des rangs du stade Ernest Wallon pour la grande première du RC Vannes à ce stade de la compétition.

Mais cette vague bretonne suffira-t-elle face à la montagne iséroise ? Lors des trois dernières confrontations entre les deux équipes, les Grenoblois l'ont emporté à chaque fois avec une petite marge.