La 153e vente aux enchères des Hospices de Beaune s'ouvre dimanche 17 novembre 2013 dans un contexte de stocks de vins "historiquement bas" en Bourgogne. On aura des difficultés d'approvisionnement en 2013, disent les professionnels.
Pourquoi les prix sont-ils à la hausse ?
La vente aux enchères des Hospices de Beaune donne les tendances du marché pour l'année à venir. Cette année, 443 pièces (des tonneaux de 228 litres) - contre 518 l'an dernier - seront proposées à la vente dimanche 17 novembre 2013.Après une petite récolte en 2012, l'année 2013 a été marquée par un printemps froid et pluvieux et un violent orage de grêle avait ravagé 1.350 hectares de vignobles en juillet sur la Côte de Beaune. Les rendements du millésime 2013 en Bourgogne devraient avoisiner "1,26 million d'hectolitres", soit un chiffre égal voire inférieur à celui de 2012.
"La campagne d'achat des vins sur les blancs a commencé avec 20 à 30% de hausse sur les prix", indique le président de l'Union des maisons de vins de Bourgogne, Louis-Fabrice Latour. "Le défi en 2014 sera de faire accepter les hausses (de prix) face à la pénurie", précise-t-il.
Qui sont les principaux acheteurs ?
Au total, 43 cuvées (Corton, Bâtard-Montrachet, Mazis-Chambertin, Pommard, Pouilly-Fuissé, Echezeaux, Meursault, Beaune 1er cru...) sont mises en vente. "Il y aura une présence assez significative de l'Asie sur cette vente", annonce Michael Ganne, le représentant de la maison d'enchères Christie's, qui dirige la vente des Hospices de Beaune depuis 2005. "La spéculation existe dans le vin, comme dans l'art contemporain mais nous expliquons à nos clients qu'il s'agit d'un achat de passion, ainsi qu'une vente de charité. C'est une expérience qui amène à mieux connaître et apprécier les vins de Bourgogne", a-t-il dit.Les professionnels se veulent surtout rassurants sur la qualité de ce millésime 2013. "Les échos sont plutôt positifs ", affirme le régisseur du domaine des Hospices de Beaune, Roland Masse. "On pouvait craindre une certaine dureté, une certaine amerté mais personne n'a pu trouver cette année le goût de grêle", conclut-il.