Halloween est la deuxième fête commerciale la plus importante aux Etats-Unis. En France, le phénomène est de moindre ampleur mais certains commerces y trouvent leur bonheur. Cela donne aussi beaucoup d'idées pour organiser des rendez-vous en tous genres !
Plus de 7 milliards de dollars devraient être dépensés aux Etats-Unis cette année pour Halloween en location ou achat de costumes, de décorations et en confiseries. Cet engouement est largement partagé au Canada et dans la plupart des pays anglo-saxons, mais il reste très timide ailleurs, notamment en France. Pourtant certains commerçants attendent cette date avec impatience.C’est le cas notamment des boutiques de location de costumes. Certains réalisent près d’une tiers de leur chiffre d’affaires pendant le seul mois d’octobre… à condition toutefois d’avoir su mettre en place de quoi attirer les clients.
Autres secteurs qui voient se développer avec plaisir la fête d’Halloween : les confiseurs (fabricants et vendeurs) et les maraîchers. Certains d’entre eux ont su s’adapter et augmenter la production de courges, pâtissons et citrouilles qui ont tant de succès en cette période.
Le reportage de Cécile Claveaux, Claude Heudes et Pascal Rondi avec :
- Céline Plaza, acheteuse
- Gilles Amiot, gérant du magasin Faire la fête
- Jean-Marc Martin, maraîcher
D’où vient la fête d’ Halloween ?
C’est une fête qui vient de loin : il y a environ 3000 ans le calendrier celte se terminait le 31 octobre avec « la nuit de la mort. Les Celtes s’habillaient cette nuit-là de costumes terrifiants pour faire peur aux fantômes. La fête d'Halloween (dont le nom signifie "fête de tous les saints") est introduite en Amérique du Nord au milieu du XIXème siècle avec l’arrivée massive d’immigrés irlandais. Mais elle ne devient vraiment populaire que dans les années 1920. Elle est aujourd’hui célébrée surtout dans les pays anglo-saxons où les enfants se déguisent avec des costumes effrayants et sonnent aux portes pour obtenir des friandises. Les maisons sont également décorées aux couleurs d'Halloween. La soirée peut également être accompagnée de feux d’artifice, diffusion de films d’horreur ou soirées « gothiques »…Une sortie au château ? hanté bien sûr ...
Elsa Bezin, Amélie Douay et Vincent Grandemange ont passé la soirée dans le Château de Sully en Saône-et-Loire. Une soirée interdite aux moins de 16ans.. frissons garantis !
Clowns méchants ou combinaisons Ebola: Halloween teste les limites de la provoc (AFP
Masques de "clowns maléfiques", costumes anti-Ebola... La fête d'Halloween pioche dans l'actualité, même si certains hésitent à repousser les limites de la provocation, partagés entre soif de trangression et gravité d'une réalité macabre.Combinaison blanche, bottes en caoutchouc, gants, masque à oxygène, lunettes de protection... Le déguisement pourrait passer pour une tenue de vulcanologue ou de scientifique nucléaire. Mais vendu sous le titre de "tenue de protection anti-Ebola", il a rapidement déclenché la polémique.
La variante pour femmes - avec une mini-robe au lieu de la protection intégrale - et l'humour douteux autour "du costume littéralement le plus +viral+ de l'année" n'ont fait qu'attiser le feu, et les ventes.
Si le costume d'infirmière (47 euros) ne s'est vendu qu'à "moins d'une douzaine" d'exemplaires selon Johnathon Weeks, le PDG de la société Brands On Sale qui les commercialise sur internet, "des centaines" de combinaisons intégrales (63 euros) ont été vendues dans 50 pays.
"Les Etats-Unis et le monde doivent se détendre un peu, estime-t-il. Halloween, le 31 octobre, est le seul jour de l'année où l'on peut se déguiser et être la personne que l'on veut".
En France, le costume n'est pas commercialisé en boutique. "Je n'ai pas eu le temps d'en importer. Si j'avais pu, j'en aurais commandé quelques-uns", affirme François Gentile, responsable d'une boutique de déguisements du quartier République à Paris. Cela dit, "aucun client n'en a demandé", note-t-il.
En revanche, jeudi à la mi-journée, il ne lui restait plus qu'un masque de clown maléfique, revenu dans l'actualité après une série d'agressions réalisées sous ce déguisement depuis dix jours en France.