L'événement sera dominé cette année par la montre connectée, en réaction au lancement imminent de la montre d'Apple, le géant californien de la technologie, qui arrivera dans les magasins le 24 avril dans neuf pays, dont les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.
Plus de dix marques horlogères suisses présentent des montres connectées à Baselworld.
Selon les projections du cabinet de recherche américain Strategy Analytics, Apple pourrait vendre 15,4 millions d'unités à travers le monde en 2015.
Son modèle de base, qui coûtera 349 dollars, se situe bien en-deçà du niveau des prix pratiqués par les horlogers suisses.
Mais le géant de la technologie, qui affiche de solides ambitions pour sa montre "révolutionnaire", prévoit également de lancer un modèle de luxe, à plus de 10.000 dollars, qui vient clairement empiéter sur leurs plate-bandes.
Les horlogers semblent en tout cas prêts à en découdre pour protéger leur chasse gardée.
Tag Heuer, la marque phare du groupe de luxe français LVMH sur le segment de l'horlogerie, entend en effet jouer dans la même ligue que la marque à la pomme.
Alors que les montres connectées étaient pratiquement absentes du salon l'an passé, plusieurs marques suisses se sont récemment lancé dans la course, à l'image du Breitling, qui va présenter un chronographe connecté pour les pilotes d'avions, ou de Frédérique Constant qui va lancer une montre qui permettra de suivre les cycles du sommeil.
Durant la conférence de presse, Ronald Bernheim, un des fondateur de Mondaine, la marque qui fournit les horloges des chemins de fer suisses, a expliqué que la situation était quelque peu différente des années 1970, une période durant laquelle l'horlogerie suisse avait traversé une profonde crise face à l'arrivée des montres à quartz japonaises.
Reportage Catherine Schulbaum, Florence Petit et Éric Debief
Écoutez l'interview en longueur de Peter Stas, le fondateur de la marque Frédérique Constant
Voici l'interview de Julien de Préaumont, responsable marketing "Withings".