Le jeune homme de 17 ans, qui avait revendiqué des attaques au marteau et d'autres agressions en Bourgogne, a été mis en examen et écroué mercredi 31 janvier 2018. Il a reconnu "éprouver une réelle excitation à voir ses actes faire les gros titres".
Il "voulait attirer l'attention sur lui"
Un adolescent, étudiant à Dijon en faculté d'histoire, cherchait "à attirer l'attention sur lui". Pour cela, en novembre 2017, il a attaqué plusieurs personnes notamment avec un marteau, les blessant légèrement.
Ces attaques avaient été revendiquées dans des courriels adressés aux quotidiens régionaux Le Bien public et Le Journal de Saône-et-Loire. Ces mails étaient signés d’abord par un "commando de défense du peuple et de la patrie française" puis par "OAS 26 septembre".
Ce "commando" avait aussi revendiqué le braquage d'une pharmacie de Chalon-sur-Saône pour un butin d'environ 200 euros, ainsi que plusieurs incendies volontaires à l'université de Dijon en novembre 2017.
L'expéditeur, qui affirmait vouloir "contrer l'islamisation", réclamait la libération de militants de la mouvance d'ultradroite et avait menacé un match de Ligue 1, Dijon-Troyes, le 18 novembre.
Des expertises psychologiques et psychiatriques vont être menées
L’auteur des faits s’est finalement rendu au commissariat de police de Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, lundi 29 janvier 2018. L'adolescent a été présenté à un juge d'instruction mercredi à l'issue de sa garde à vue.
Il encourt une peine maximale de 30 ans de réclusion, qui peut-être rabaissée à 15 ans si l'excuse de minorité est retenue, a indiqué Damien Savarzeix, procureur de la République de Chalon-sur-Saône.
Le jeune homme a été mis en examen pour tentative d'homicide, vol à main armée, dégradation par incendie, violence avec arme, menaces de mort, provocation à des atteintes en raison de l'ethnie ou la confession. L’adolescent qui vit seul avec sa mère reconnaît "éprouver une réelle excitation à voir ses actes faire les gros titres".
Il a aussi déclaré aux enquêteurs avoir agi "originellement pour être condamné à une lourde peine d'emprisonnement et éviter d'avoir à accomplir de longues études". Mais, il dit avoir changé d’avis depuis.
"A ce stade des investigations, l'analyse des éléments du dossier permet d'accréditer" l'affirmation qu'il est seul auteur des faits, indique le parquet. Des "expertises psychologiques et psychiatriques à venir devraient permettre de mieux comprendre ces passages à l'acte".