Il n'y a pas que le Champagne qu'on retrouve sur les tables de fête ! Moins chers et souvent de bonne qualité, le Crémant du Jura et les vins pétillants de Haute-Saône ont aussi de quoi séduire à l'apéritif ou en dessert.
Champagne, Crémant, autre pétillant ? Les avis divergent. Si pour certains, rien ne vaut le goût du Champagne, d'autres préfèrent le rémant ou d'autres vins effervescents, moins onéreux. "La qualité des Crémants a nettement augmenté, indique Frédéric Mayer, caviste à Besançon, et puis c'est une question de prix. Quand on a besoin d'un volume parce qu'on reçoit des gens chez soi ça coûte moins cher d'acheter du Crémant à 10€ que du Champagne à 30€ !"
Une tradition de vins pétillants dans le Jura
En Franche-Comté, pas de production de Champagne puisque celle-ci est protégée par une AOC mais les viticulteurs font fermenter du vin pétillant depuis le 18ème siècle.Le crémant du Jura blanc ou rosé est protégé comme les autres vins du département par une AOC depuis 1995. Cinq cépages sont autorisés : le Poulsard, le Pinot noir, le Trousseau, le Chardonnay et le Savagnin. Les viticulteurs doivent respecter des critères stricts : les vendanges se font à la main, le vin doit vieillir au moins neuf mois et la teneur en sucre est règlementée. L'AOC Etoile, le Côte-du-Jura-Mousseux et l'Arbois Mousseux bénéficient tous de l'appellation Crémant.
Aujourd'hui, le Crémant du Jura représente 210 hectares, soit 16% de la production totale AOC du département.
Double fermentation
Rouge, blanc ou rosé : il existe d'autres mousseux moins connus, en Haute-Saône notamment. Les viticulteurs doivent maîtriser la "méthode champenoise" : le vin subit deux fermentations. la première est naturelle, la deuxième s'effectue avec des levures directement dans la bouteille.Mais qu'importe le flacon... pourvu qu'on ait les bulles ! C'est en tous cas l'avis de Xavier Guillaume, viticulteur à Charcenne en Haute-Saône : "Si vous n'avez pas de bulles, les gens sont un peu triste. Ils soint moins en effervescence, moins pétillants !"
Reportage avec les interviews de
- Frédéric Mayer, caviste à Besançon
- Xavier Guillaume, viticulteur à Charcenne (Haute-Saône)