PATRIMOINE. Les secrets des caves Patriarche de Beaune, un labyrinthe de pierre caché sous la ville

À Beaune, cité des vins de Bourgogne par excellence, il existe une ville souterraine : les caves des maisons viticoles. Une dizaine d'entre elles sont ouvertes à la visite. Nous vous emmenons dans les plus vastes d'entre elles : les caves de la maison Patriarche.

La maison Patriarche, c'est un iceberg : en surface, on n'en voit qu'une toute petite partie. Le bâtiment, au coeur de la vieille ville de Beaune, est déjà grand. Mais c'est sous la terre que se nichent tous ses secrets. 

Son histoire commence dans ce qui était alors le couvent des soeurs visitandines. Construit en 1632 puis confisqué à la Révolution française, le bâtiment est revendu en 1796 à Jean-Baptiste Patriarche.

On y pénètre par l'ancienne chapelle des soeurs visitandines 

La chapelle marque l'entrée d'un monde souterrain insoupçonné. Il mène d'abord à ce qui n'était, au départ, que la cave, les cuisines et le garde-manger des religieuses. Mais au fil des décennies, les propriétaires successifs de la maison Patriarche vont avoir besoin de davantage de place. 

"On est dans l'après-Seconde Guerre mondiale, quand le propriétaire de l'époque André Boisseaux va racheter les caves des voisins, de façon à agrandir ses caves de stockage", relate Jean-Michel Galette, responsable de l'oenotourisme aux caves Patriarche. C'est lui qui opère notre visite guidée. 

André Boisseaux va ainsi acheter 35 caves autour du couvent. Aujourd'hui, nos visiteurs circulent sous trois pâtés de maison et notre promenade nous emmène dans des caves beaucoup plus anciennes, certaines du 13e et 14e siècle.

Jean-Michel Galette

responsable de l'activité œnotourisme aux caves Patriarche

Aujourd'hui, les caves Patriarche s'étendent sur plus de 5 kilomètres de galeries et sont devenues les plus grandes de toute la région. Un véritable labyrinthe de pierre de deux hectares, que le visiteur parcourt en remontant le temps. 

"Il y a des caves construites au 14e siècle par les moines chartreux. Elles ont été conçues pour le stockage du vin, c'était leur vocation première."

Jean-Michel Galette

responsable de l'activité œnotourisme aux caves Patriarche

Au cours de notre voyage, on longe d'impressionnants alignements de bouteilles. Il y en a près de deux millions. Et il ne s'agit pas d'un simple décor, explique Jean-Michel Galette : "C'est notre stock de travail !"

"Tous les jours, notre caviste va venir empiler ou dépiler des bouteilles en fonction de l'activité."

Jean-Michel Galette

responsable de l'activité œnotourisme aux caves Patriarche

"On travaille en "picking", c'est-à-dire qu'on va venir chercher la quantité de bouteilles nécessaires. On va les nettoyer, les étiqueter, les capsuler, et les transmettre à notre partenaire transporteur pour qu'il les achemine jusqu'à notre client."

"C'est magnifique, quand on rentre ici, on est étonné de voir les infrastructures", confie un visiteur. Chaque année, 45 000 curieux viennent découvrir les secrets des caves Patriarche.

► Avec Emmanuel Pinsonneaux et Romain Liboz

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