"Il faut trouver de nouvelles façons de se faire plaisir !" : quatre conseils pour réussir votre Dry January

Chaque début d'année apporte son lot de résolutions, et parmi les tendances émergentes, le Dry January se distingue comme un défi de plus en plus populaire. Cette initiative consiste à renoncer à la consommation d'alcool pendant tout le mois de janvier.

Le concept du Dry January trouve ses racines au Royaume-Uni, où une organisation caritative, Alcohol Change UK, a lancé la campagne en 2013. L'objectif est de sensibiliser aux problèmes liés à la consommation excessive d'alcool et d'encourager les gens à réfléchir à leurs habitudes de consommation. Mais le Dr Elisa Locatelli, psychiatre addictologue au CHU de Besançon, tient à souligner que "cette action s’adresse aux personnes qui se posent des questions par rapport à leur consommation, qui peuvent avoir une consommation excessive, mais elle ne s’adresse pas aux personnes qui ont une addiction à l’alcool. Celles-ci doivent consulter un professionnel de santé".

Selon Santé publique France, "pour réduire les risques, il est recommandé de limiter sa consommation à deux verres par jour maximum et de ne pas consommer d’alcool tous les jours : maximum deux verres par jour et pas tous les jours." À savoir qu’une unité d’alcool, c'est 10 g d’alcool pur, 1 demi de bière à 5°, ou un ballon de vin de 10 cl à 12°, ou 3 cl d’alcool fort (pastis, whisky, vodka).

Comment réussir son Dry January ?

  • Fixer des objectifs réalistes

Il est essentiel de définir des objectifs réalisables pour garantir le succès du Dry January. Cela pourrait inclure des objectifs spécifiques tels que la réduction de la consommation d'alcool ou l'exploration d'alternatives non alcoolisées. Pour réussir ce challenge, il existe l’application Try Dry, qui est l’application officielle du Dry January, créée et gérée par Alcohol Change UK, l'ONG britannique à l'origine du "janvier sec". Conseils, motivation, elle permet aussi de suivre les bénéfices économiques et sanitaires de cette pause sans alcool.

  • Trouver un soutien social

"C’est bien de prévenir son entourage de la démarche, car ils peuvent aussi se poser des questions sur leur propre conso et eux aussi aient envie de le faire. L’entourage doit être vu comme un réel soutien et la communication est très importante", souligne le Dr Locatelli. Participer au Dry January avec des amis, des collègues ou des membres de la famille peut renforcer la motivation et créer un réseau de soutien mutuel. Les défis sont plus faciles à relever lorsqu'on les partage avec d'autres.

  • Explorer les alternatives non alcoolisées

"Il faut trouver de nouvelles façons de se faire plaisir ! Il faut prévoir des boissons plaisir et éviter d’avoir de l’alcool à la maison", insiste le Dr Elisa Locatelli. En effet, pour rendre l'expérience plus agréable, il est utile d'explorer une variété d'alternatives non alcoolisées. Les boissons sans alcool sont de plus en plus sophistiquées, offrant une palette de saveurs pour satisfaire tous les goûts. Que ce soit les mocktails (cocktail sans alcool) ou les bières artisanales sans alcool, les nombreuses alternatives peuvent contribuer à maintenant l’expérience sociale.

  • Des activités sociales non alcoolisées

Bien souvent, ce qui est compliqué dans ce défi du Dry January, c’est de résister lorsque tout le monde autour de nous consomme de l’alcool. C’est pourquoi il est important de développer des alternatives sociales non-alcoolisées. Aller au cinéma, pratiquer une activité physique, aller à un concert, un spectacle, se rendre dans un restaurant sans alcool… Autant d’activités qui rendront le défi plus atteignable.

Le Dry January représente bien plus qu'un simple défi temporaire. C'est une occasion de réfléchir à nos habitudes de consommation d'alcool, de prendre soin de notre bien-être physique et mental. Il est important de souligner que l’alcool est responsable de 49 000 décès par an. En Europe, la consommation d’alcool est responsable de plus de 7 % des maladies et décès prématurés. Au niveau mondial, l’alcool est considéré comme le troisième facteur de risque de morbidité, après l’hypertension artérielle et le tabac.

Quels sont les bienfaits du Dry January ?

Les bénéfices de l’arrêt de l’alcool sont nombreux pour la santé, que ce soit physiquement ou mentalement "On peut observer une perte de poids, l’amélioration du sommeil, de la mémoire et de la concentration. On peut voir une différence aussi sur la qualité de notre peau. Peut-être plus invisibles, mais pour autant très importantes, l’arrêt de la consommation d’alcool améliore les fonctions cardiaques, hépatiques, neurologiques et au niveau cérébral. L’abstinence d’alcool peut avoir des bienfaits sur la santé mentale, avec un meilleur moral et une diminution de l’anxiété", développe le Dr Locatelli.

La psychiatre rajoute que selon certaines études, "si on a fait ça un mois, on perd ses déclics de consommation sur six mois et peut-être plus. On continue de s’interroger même après, et nous pouvons avoir un autre rapport à l’alcool".

La participation au Dry January peut également avoir des avantages financiers significatifs. En s'abstenant d'acheter de l'alcool, les participants peuvent économiser de l'argent qu'ils pourront réinvestir dans d'autres activités ou objectifs.

Que vous participiez pour des raisons de santé, financières ou simplement par curiosité, ce défi offre une opportunité de commencer l'année du bon pied. Alors, prêt à relever le défi du Dry January ?

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