Visites, consultations au cabinet après 20h… à Chenôve, SOS Médecins reprend ses activités une semaine après l'agression

Dans un communiqué, SOS Médecins indique reprendre ses activités normales à Chenôve à partir du jeudi 13 mai. Depuis une semaine, ces professionnels de santé exercent leur droit de retrait, après l’agression d’un médecin dans le quartier du Mail.

Une semaine, que SOS Médecins ne faisait plus aucune visite à domicile dans la commune de Chenôve, et que son cabinet ne recevait plus personne à partir de 20h. Jeudi 13 mai, une semaine après l’agression d’un de leurs médecins, l’activité va reprendre normalement.

"Il nous parait fondamental, après 21 ans d’existence, de pouvoir continuer à apporter nos soins aux patients de toute l’agglomération dijonnaise, depuis notre siège de Chenôve, sans qu’une poignée d’individus hors-la-loi ne parvienne à pénaliser toute une population aspirant à vivre dans la tranquillité et à bénéficier du droit légitime à un égal accès aux services d’assistance et aux soins", indique SOS Médecins dans un communiqué.

SOS Médecins s’est entretenu avec Thierry Falconnet, le maire de Chenôve, et devrait rencontrer les services de la préfecture. Ce qui permet "d’entrevoir la reprise de notre mission de service public à partir du 13 mai 2021, en accord également avec la Fédération SOS Médecins France", précise le communiqué.

L'édile s'est d'ailleurs réjoui de cette reprise sur les réseaux sociaux.
 

Merci à toute l’équipe de SOS Médecins de reprendre aussi vite son service à la population. Nous allons travailler ensemble pour que les habitants puissent continuer à bénéficier d’un accès au soin en toute tranquillité

Thierry Falconnet, maire de Chenôve

 

Un médecin agressé, 10 jours d’ITT

 

Dans la soirée du mercredi 5 mai, un professionnel de SOS Médecins se rend dans le quartier du Mail, à Chenôve, pour une consultation. Après un différend avec un passant, le ton monte. Coups de poings, coups de pieds… le médecin écopera finalement de 10 jours d’incapacité totale de travail.

En réaction, SOS Médecins annonce exercer son droit de retrait jusqu’à nouvel ordre : pas de visites à domicile sur toute la commune de Chenôve, ni de consultations au cabinet à partir de 20h. "C’est notre seul moyen de pression", reconnaissait alors Charly Ruffino, qui travaille lui-même à SOS Médecins. "Il faut réagir rapidement. On a dit, on arrête. Et on voit comment on pourrait sécuriser nos visites à domicile", poursuivait-il.

 

 

Une agression rapidement condamnée

 

L’agression de ce médecin avait beaucoup fait réagir. Le maire de Chenôve, également président de l’Association des Maires Ville et Banlieue de France, en avait appelé au chef de l’Etat : "Je condamne fermement ce nouvel acte inadmissible et je tiens à faire part de ma très grande préoccupation devant la multiplication de situations d’une extrême violence dans nos rues et dans nos quartiers où n’est pas la bienvenue toute personne assurant une mission de service public et/ou perçue comme dépositaire d’une autorité publique", avait-il indiqué dans un communiqué.

La préfecture, avait de son côté assuré qu’elle allait "prendre contact très prochainement avec la ville de Chenôve et SOS Médecins", pour déterminer "un protocole permettant de garantir la sécurité des médecins et de maintenir cette offre de soins au service de la population".

Ce n’est pas la première fois qu’un professionnel de SOS Médecins est violenté à Chenôve dans l’exercice de ses fonctions. En 2019, déjà, une médecin avait été agressée par un habitant de Plombières-les-Dijon, venu en consultation.

 

 

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