En Côte-d'Or, le château de La Rochepot est fermé depuis 2018. En cause, des faits de blanchiment d'argent présumés qui concernent les propriétaires du château depuis 2015. Trois personnes doivent être à nouveau jugées à la cour d'appel de Nancy à partir de ce lundi 25 mars.
C'est un dossier qui sera jugé une nouvelle fois à partir de ce lundi 25 mars, pendant trois jours, devant la cour d'appel de Nancy, en Meurthe-et-Moselle.
Le château de la Rochepot, non loin de Beaune, en Côte-d'Or, est fermé depuis 2018. En cause, l'arrestation par les gendarmes de Côte-d'Or de celui qui était connu comme le propriétaire du bâtiment depuis 2015, ainsi que trois de ses complices.
Jugé pour des faits de blanchiment
Les faits concernaient des transactions douteuses liées à l'achat du château, pour 3 millions d'euros, par une société luxembourgeoise. Dmitri Malinovsky, ukrainien d'origine, est soupçonné d'avoir, via cette entreprise, réalisé une fraude à grande échelle dans son pays.
L'homme comparaît notamment pour des faits de blanchiment et de concours à une opération de placement et de dissimulation ou conversion du produit d'un délit, détention frauduleuse de plusieurs faux documents administratifs, ainsi que détention non autorisée de matériel de guerre.
Deux autres personnes, notamment son ancienne compagne, Olga Kiselova, le gérant du château, Alexandru Arman, ainsi qu'une société civile immobilière, comparaissent en appel cette semaine.
Condamné à quatre ans et demi de prison ferme en 2022
Dmitri Malinovsky avait été condamné en novembre 2022 à quatre ans et demi de prison ferme et 100 000 € d'amende. Une nouvelle audience était prévue un an plus tard, mais une question prioritaire de constitutionnalité avait été posée par son ex-compagne. Celle-ci avait également été condamnée. La question prioritaire de constitutionnalité n'avait pas été transmise à la cour de cassation.
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Cette nouvelle audience pourrait donc être une nouvelle étape pour le sort du château de la Rochepot. La gestion du lieu est actuellement confiée à l'Agrasc (Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués).
L'avocat de Dmitri Malinovsky, Benoît Diry, a annoncé vouloir défendre le fait que le bien est la propriété de son ex-compagne. Celui-ci a en effet été acquis par le biais d'une société immobilière.
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"Encore une audience"
Du côté des élus de la commune de Côte-d'Or, on s'inquiète d'une affaire judiciaire qui dure depuis plusieurs années. "C'est le flou, car on ne nous informe de rien", regrette Jérémy Fouquerand, conseiller municipal au sein de la commune. "Encore une audience, réagit la maire de La Rochepot, Véronique Richet. C'est très compliqué parce que, plus on attend, plus on aura du mal à trouver un acquéreur. Il y a des problèmes actuellement sur les toitures, et beaucoup de traces d'humidité. On ne peut pas y entrer. J'aimerais pouvoir terminer mon mandat avec une issue pour ce château".
Le jugement est attendu mercredi.