Ce mardi 27 avril, la mairie de Paris a affirmé vouloir mettre fin à l’exonération de taxe pour les propriétaires de bars, restaurants ou cafés qui étendent leurs terrasses sur l’espace public. La municipalité de Dijon en Côte-d’Or pourrait-elle prendre la même décision ?
Alors que la réouverture des restaurants, bars et cafés se profile en France pour le milieu du mois de mai, la mairie de Paris a annoncé son intention de suspendre la gratuité des terrasses étendues sur l’espace public à partir de juillet prochain. Le dispositif avait permis aux professionnels de la restauration de compenser leur perte d’activité en 2020. Selon nos informations, la Métropole et l’équipe municipale de Dijon en Côte-d’Or ne feront pas payer de redevance aux restaurateurs souhaitant développer leurs terrasses pour attirer la clientèle.
Contactée ce mercredi 28 avril, la mairie de Dijon affirme vouloir soutenir les bars, cafés et restaurants après une période difficile. Fermés depuis octobre 2020, les établissements pourront à nouveau installer leurs tables sur une partie de l’espace public sans avoir à payer de taxe. "Les redevances qui concernent les terrasses, mais aussi les étalages, les stores et les enseignes sont toujours annulées en ce début d’année 2021", affirme-t-on du côté de la municipalité.
200 dossiers acceptés en 2020
Pour rappel, dès l’instauration du premier confinement, la mairie de Dijon et la Métropole avaient décidé d’exonérer les propriétaires de cafés, bars ou hôtels de la ville des redevances pour leurs terrasses pour huit mois. Au total, 200 dossiers avaient été traités et validés en 2020, soit une aide de la municipalité de 850 000 euros. "La ville de Dijon renouvelle ce dispositif à l’identique. Les extensions de terrasses étaient gratuites en 2020. Elles le resteront en 2021", nous répond l'équipe communale.
Le soutien affirmé et prolongé des institutions politiques soulage les commerçants pour qui les terrasses éphémères représentent un moyen d’attirer les clients et de compenser en partie la perte d’activité provoquée par les restrictions sanitaires. "C’est une bonne chose de savoir que l’on peut compter sur le soutien de la municipalité. La terrasse, c’est un vrai plus. Il y a des établissements qui ont vraiment pu bénéficier du beau temps l’année dernière", rappelle Isabelle Grandin, secrétaire générale de l’Union des Métiers de l’Industrie et de l’Hôtellerie en Côte-d’Or (UMIH).
Un moyen de rassurer et attirer la clientèle
De nombreux propriétaires de commerces ont donc pu sauver une partie de leur chiffre d’affaires grâce au dispositif exceptionnel. Car il permet aux propriétaires d’établissements de restauration d’installer l’essentiel de leurs tables sur un espace plus grand, afin notamment de respecter les règles de distanciation sociale. "C’est peut-être plus rassurant pour la clientèle, estime Isabelle Grandin. En tout cas, elle est demandeuse. Le jour où les terrasses vont rouvrir, dans n’importe quel coin de rue, elles seront pleines à craquer".
Selon certaines remontées, le client flasherait un code mis à l’extérieur de l’établissement et qui permettrait de savoir s’il a côtoyé des gens porteurs et de retracer les gens.
Reste désormais à définir les modalités de la reprise progressive de l’activité en terrasse. Dans le plan annoncé par le gouvernement, seuls les hôtels seraient d’abord autorisés à rouvrir. Puis les terrasses pourraient accueillir les clients à 50% de leur capacité. Avant qu’une ouverture totale des établissements, dans le respect des règles sanitaires, ne soit possible.
"Mais on n’en sait pas plus. On est le 28 avril et on n’a aucune information, affirme la secrétaire générale de l’UMIH Côte-d’Or. Comment cela va se passer, est-ce qu’on va ouvrir par secteur ? On est toujours dans l’expectative". Les patrons de bars, restaurants et cafés estiment qu’ils devront être prévenus 3 semaines à l’avance de leur réouverture afin de se préparer.
L’été dernier, le conseil municipal de Dijon avait décidé de piétonniser le secteur des Halles de la commune du 1er juillet au 31 août. Les professionnels de la restauration de ce secteur espèrent que le dispositif sera reproduit cette année.