Les 24, 25 et 26 février 1944, en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale, 87 personnes sont arrêtées à Dijon puis regroupées au sein de l'école Jules-Ferry. Le 7 mars suivant, elles sont déportées vers le camp d’Auschwitz-Birkenau en Pologne. 80 ans plus tard, une cérémonie hommage était organisée.
Ils étaient 87. Hommes, femmes, enfants à avoir été arrêtés à Dijon (Côte-d’Or) sur ordre du gouvernement de Vichy, parce qu’ils étaient juifs. C’était les 24, 25 et 26 février 1944. Un épisode sombre de l’Histoire, dont nous commémorons les 80 ans.
Une cérémonie hommage était organisée ce lundi à l’école Paulette-Lévy, théâtre de la plus grosse rafle perpétrée dans la Cité des Ducs. "C’est important ce devoir de mémoire. C’était il y a 80 ans jour pour jour. Certaines générations n’ont pas connu la guerre. Et c’est important de rendre hommage à ces femmes, ces hommes qui sont morts juste parce qu’ils étaient juifs", confie Nathalie Koenders, première adjointe à la mairie de Dijon.
Une gerbe de fleurs a été déposée au sein de l’école Paulette-Lévy, nommée Jules-Ferry à l’époque des faits. C’est dans cet établissement que les 87 personnes arrêtées sont regroupées avant d’être déportées le 7 mars 1944 vers le camp d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne, pour être assassinées. Une seule personne a officiellement survécu, Paulette Lévy, qui donne son nom à l’école depuis 2014.
Une deuxième personne aurait survécu
Mais selon un travail ressent d’un historien aux archives, un autre déporté aurait survécu au drame. Il s’appellerait Gilbert Khan. "Nous allons regrouper ces informations avec l’association qui est à l’initiative du dépôt de la plaque sur l’école", détaille Nathalie Koenders. Et en cas de confirmation de ces éléments, la plaque commémorative installée au sein de l’école pourrait être changée.
Pour rappel, entre 1940 et 1944, Dijon a été la seule ville de Bourgogne occupée par les nazis.