Lors de la conférence de presse organisée à Dijon par l'ARS ce vendredi 28 février après la découverte de 4 cas avérés, le Pr Piroth, directeur du service d’infectiologie au CHU, a fait le point sur les connaissances scientifiques sur le Covid-19.
« C’est légitime que le Covid-19 suscite de l’émoi. Mais il faut apprécier les choses à leur juste mesure », a expliqué le directeur du service d’infectiologie au CHU, le Pr Piroth, lors de la conférence de presse organisée à Dijon par l'ARS ce vendredi 28 février.
Les autorités sanitaires ont tenu à se montrer rassurantes après la découverte de 4 cas avérés en Côte-d’Or. Elles reconnaissent que la situation est évolutive, qu’on a encore beaucoup apprendre de ce nouveau virus mais elles invitent à ne pas céder à la psychose.
La dangerosité du Covid-19
« D’après les données qui nous parviennent d’un peu partout dans le monde, 85% des personnes qui font une infection au coronavirus Covid-19 vont parfaitement bien. 15% vont développer des symptômes de maladies un peu graves. 2% vont malheureusement en décéder. Nous sommes sur un niveau de mortalité moindre que ce qu’on a pu voir par le passé avec H5N1 ou le SRAS par exemple. », a détaillé le spécialiste.Et de poursuivre : « j’aimerais faire le parallèle avec virus de la grippe. Les données de la semaine dernière faisaient état de 44 morts dont 8 enfants en France. Cela ne veut pas dire qu’il faut traiter le Covid-19 par-dessus la jambe. Mais il faut apprécier les choses à leur juste mesure. »
Qui tombe malade le plus souvent ?
Les personnes infectées, qui présentent des problèmes de santé suite à leur infection au Covid-19, sont sans surprise les personnes les plus fragiles. En la matière, l’âge peut jouer un rôle. Les quatre patients hospitalisés à Dijon ont ainsi plus de 80 ans.
Les personnes immuno-déficientes ou ayant des pathologies pulmonaires, cardiaques, rénales ou hépatiques sévères doivent également faire l'objet d'une vigilance accrue.
Quels sont les symptômes ?
La maladie peut de se déclarer après 2 à 14 jours d’incubation par des signes cliniques assez banals en cette saison : toux, fièvre au-dessus de 38° ou sensation de fièvre, sensation de gêne respiratoire, fatigue, maux de tête, écoulement nasal, douleurs musculaires, pharyngite ou perte d'appétit.D’autres signes apparaissent ensuite dans certains cas : vomissements, diarrhée, céphalées, vertiges, conjonctivite.
Cela ressemble beaucoup aux symptômes de la grippe. Comment distinguer les patients victimes de ces deux virus différents ? Le seul moyen de faire le bon diagnostic est de pratiquer un test.