Contrairement à d’autres agglomérations, à Dijon, le masque n’est pour l’instant pas obligatoire dans la rue. Ce lundi 10 août, le Premier ministre a écrit aux maires d’une vingtaine d’agglomérations pour la mise en place de nouvelles mesures de prévention.
"Nous allons être particulièrement attentifs et nous avons en tête l'idée que se mette en place une réflexion avec les grandes métropoles pour anticiper les mesures à prendre pour la rentrée de septembre" explique le professeur Delfraissy. Cela veut-il dire le port du masque obligatoire dans l'espace public ? "Le Conseil scientifique n'est pas là pour donner des données précises, il est là pour donner de grandes orientations" répond le médecin.
Une réunion ce mardi en préfecture
Plusieurs grandes villes ont déjà décidé de rendre le port du masque obligatoire. C'est le cas dans la métropole de Lille, le centre-ville d'Annecy, ou dans plusieurs communes d'Ile-de-France et certaines rues de la capitale. A chaque fois, ce sont les préfets qui ont pris la décision, en concertation avec les élus locaux. Ce lundi 10 août, le Premier ministre, Jean Castex a écrit au élus des grandes villes, dont François Rebsamen, le maire de Dijon (PS), pour la mise en place de nouvelles actions de prévention en cas de deuxième vague.
Alors le port du masque sera-t-il bientôt obligatoire à Dijon ou dans certaines rues de l'agglomération ? La 1ère adjointe au maire de Dijon, Nathalie Koenders, renvoie la balle aux services de l'Etat. Une réunion en préfecture est prévue demain, mardi 11 août, avec l'Agence régionale de Santé et les élus de la ville de Dijon et du Grand Dijon. "Si effectivement, le taux de reproduction du virus accélère et qu’il est pertinent de prendre cet arrêté, on le prendra. Enfin la préfecture le prendra, précise Nathalie Koenders. Maintenant, il faudra que l’on se donne des moyens de le faire appliquer et respecter."
Mais pour l'instant, la mairie de Dijon, qui dit vouloir travailler "en collaboration" avec l'Etat, ne semble pas faire du port du masque dans l'espace public un passage obligé. "Aujourd'hui, ce qui nous préoccupe le plus et ce qui préoccupe le plus les Dijonnais et les Dijonnaises, ce sont les incivilités et les actes de délinquance que l’on peut voir sur la voie publique, fait savoir Nathalie Koenders. Nous y travaillons en lien étroit avec la police nationale et la police municipale. Dès demain, on travaillera avec l’agence régionale de santé et l’Etat pour voir. Et on prendra toutes les mesures efficaces pour éviter cette deuxième vague."
Vendredi 7 août, l'ARS de Bourgogne-Franche-Comté avait alerté sur un rebond des nouveaux cas de contamination, "le plus élevé" depuis la sortie du confinement dans la région. Elle appelait une nouvelle fois au respect des gestes barrières.
#Coronavirus #COVID19 en #BourgogneFrancheComte : La circulation du virus s’intensifie : plus de 160 cas positifs ces 7 derniers jours. L’ARS en appelle à tous, y compris aux plus jeunes, pour appliquer les gestes de prévention. Voir le communiqué ➡️ https://t.co/RA9tYmImFZ pic.twitter.com/54twVONvnL
— ARS BFC (@arsbfc) August 7, 2020