Selon un représentant du syndicat policier Alliance à Dijon, tous les fonctionnaires de police destinataires des lettres ont vu leur nom publié dans le même arrêté du Journal officiel.
L'origine de la menace est inconnue, mais les menaces sont bien réelles. La direction centrale des CRS a recensé depuis le 5 décembre plusieurs courriers de menaces anonymes adressés à des fonctionnaires des forces de l'ordre et à leurs familles. Ils sont signés "ACAB" pour "All cops are bastards" ("tous les flics sont des salauds"). Les syndicats Alternative Police (CFDT) et Unité SGP Police FO ont fait part jeudi de leur "effroi" et de leur inquiétude concernant ces menaces.
Des policiers et leurs familles menacés par courrier de représailles voir de mort. @Alternative_PN alerte sur cette situation qui témoigne de la dangerosité du métier et le fait de bénéficier d'un statut et d'un régime particuliers !@CCastaner @NunezLaurent @DGPNEricMorvan pic.twitter.com/B2DRdST0Qx
— ALTERNATIVE Police (@Alternative_PN) December 5, 2019
Une demi-douzaine de fonctionnaires de police ont reçu des menaces dans la région
Dans la zone grand Est, des membres des forces de l'ordre comptent parmi les destinataires de lettres. Selon Jean-Marie Philips, représentant du syndicat policier Alliance à Dijon, une demi-douzaine de fonctionnaires de police ont reçu des menaces dans la région. "Sur la zone Est, certains de mes collègues ont reçu des lettres. Il s'avère que l'ensemble des personnes qui ont été visées par ces courriers sont des fonctionnaires dont les noms sont parus dans un décret précis du Journal Officiel", confie t-il à France 3. Le décret était une série de nominations de policiers à de nouveaux postes.
Des enquêtes locales ont été ouvertes par la justice
Le syndicat Alliance, comme d'autres syndicats de police, réclame depuis longtemps l'anonymisation des policiers à travers les textes officiels, dont les procédures judiciaires. "L'enquête déterminera cela, mais on pense que les menaces viennent d'un ou de plusieurs individus extérieurs aux forces de police. En effet, un secrétaire qui travaille au ministère de l'Intérieur a reçu une lettre qui était destinée à un homonyme, dont le nom avait été publié dans le Journal Officiel", poursuit Jean-Marie Philips. Quatre plaintes ont été déposées et les parquets locaux mènent les enquêtes.