Les femmes sous-estiment leurs risques de maladies cardio-vasculaires

Les maladies cardio-vasculaires restent la première cause de mortalité des femmes en France. A l'occasion de la journée Internationale des droits de la femme, la Fédération Française de Cardiologie publie une enquête édifiante réalisée par l'IFOP en janvier dernier.  

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Les maladies cardio-vasculaires concernent tout autant les femmes que les hommes. Beaucoup d'entre elles (78%) en sont conscientes sans savoir à quel point cela est vrai. Seule une femme sur deux sait que ces maladies tuent huit fois plus que le cancer du sein. 

Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité des femmes en France et il faut savoir que le nombre d'infarctus est en forte progression chez les femmes jeunes. 

Seulement 23 % des femmes interrogées ont conscience que la grossesse constitue une période clé de la vie d’une femme durant laquelle les risques cardio-vasculaires sont plus élevés, nécessitant une surveillance accrue.

64% des femmes ignorent que les troubles digestifs et les nausées peuvent être des signes possibles d'un infarctus.
La douleur dans le thorax (91 %) très caractéristique chez les hommes, ne concerne qu’1 femme sur 2. Les symptômes plus spécifiques aux femmes sont l’essoufflement à l’effort, les palpitations ou encore une grande fatigue persistante, les troubles digestifs et les nausées.

Entre 2008 et 2013, le taux d’hospitalisation pour un infarctus du myocarde chez les femmes de 45 à 54 ans a progressé de près de 5% par an.

« Si nous pouvons nous réjouir de l’évolution positive de la prise de conscience des femmes, vis-à-vis des risques cardio-vasculaires, il reste néanmoins de nombreux progrès à faire », constate le Pr Claire Mounier-Vehier, Présidente de la Fédération Française de Cardiologie et cardiologue au CHU de Lille. « Il nous faut en particulier agir sur les inégalités de prise en charge entre les femmes et les hommes, et sur l’intégration des comportements de prévention dans le quotidien. Pour cela, nous devons poursuivre nos actions, en impliquant toutes les parties prenantes et en améliorant la coordination entre les professionnels de santé chargés de la santé des femmes. Nous pourrions ainsi imaginer la mise en place d’une consultation organisée de dépistage cardio-vasculaire pour toutes les femmes à partir de 50 ans. »

On estime aujourd’hui que 80% des maladies cardio-vasculaires pourraient être évitées par un comportement adapté. L’Observatoire du cœur des Français de la FFC met en avant un décalage entre connaissances et comportement vis-à-vis des facteurs de risques chez les femmes.

Un infarctus sur 2 chez les femmes de moins de 50 ans est dû au tabac, mais elles ne sont que 28% à citer spontanément l’arrêt du tabac ou la limitation de sa consommation comme moyen de se protéger des maladies cardio-vasculaires.

De même, si 75% des femmes déclarent savoir que l’activité physique permet de prévenir l’apparition de facteurs de risque, seule 1 femme sur 3 fait du sport au moins 3 fois par semaine.

Côté alimentation seulement 20% des femmes interrogées mangent au moins 5 fruits et légumes par jour, alors qu’elles sont plus du double (52%) à citer spontanément l’alimentation comme moyen de prévention des maladies cardio-vasculaires.

(1)Enquête menée par un questionnaire auto-administré en ligne, du 26 au 29 janvier 2018, auprès d’un échantillon de 1 054 femmes représentatif de la population féminine française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas au regard de critères sociodémographiques (sexe, âge), socioprofessionnels (profession), et géographiques.

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