Julien Fiossonangaye, alias Julee-One, est un danseur professionnel dijonnais de breakdance. Cette danse, née aux États-Unis dans le New-York des années 70, va faire son entrée aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Retour sur le parcours de ce passionné de breaking.
Julien Fiossonangaye a appris à danser en famille. C’est en suivant le chemin pris par ses frères qu’il s’est mis au break vers l’âge de 13 ans. Ses débuts se font à l’extérieur. À Chenôve, sur un morceau de carton posé à même le sol, il exécute ses premières figures. Autour de lui, ses amis d’enfance et sa sœur Manuela.
Julien progresse vite et rejoint dans un premier temps le groupe Figure 2 Style, dont plusieurs membres de sa famille font déjà partie. À la MJC de Chenôve où le groupe s’entraîne, Julien apprend, s’améliore et commence à se confronter à des groupes issus d’autres villes de la métropole dijonnaise durant des "battles".
Avec d’autres danseurs de sa génération, dont Sarah Bee, membre de l’équipe de France de breakdance aux Jeux Olympique de Paris, il s’investit à 100% dans le break.
Son engagement lui permet de rejoindre la compagnie parisienne Phase T. Alors qu’il en est membre, le groupe remporte à deux reprises le "Battle of the Year France". Il arrive aussi deuxième au R16, compétition internationale de hip-hop en Corée du Sud en 2010.
Le goût de la transmission
Pour Julien, la transmission est inhérente au monde du hip-hop. À seulement 21 ans, il commence à enseigner le breakdance. En 2014, il crée le groupe HDMI TEAM dans le but de donner une plateforme d’expression à une toute nouvelle génération de danseurs.
Quand j’ai créé HDMI, c’était vraiment pour que les plus jeunes puissent avoir un groupe pour s’épanouir.
Julee-One
Julien a à cœur de partager ce qu’il sait avec les autres. C’est toujours dans cette optique de faire découvrir la danse hip-hop et sa philosophie au plus grand nombre, à travers des cours, des stages et des spectacles, qu’il crée, en parallèle, l’association "La Structure" avec Abygail Noël et le soutien de la ville de Dijon.
Celui qui a commencé à donner des cours dès 2009 et a toujours vécu de son art, voit d’un très bon œil l’institutionnalisation du breaking. Discipline des Jeux olympiques pour la première fois en 2024, le breaking devient un sport identifié et reconnu. Pour Julien, c’est un signal fort.
Il ne faut pas oublier que c’est une culture qui vient de la rue et qui, aujourd’hui, a atteint le plus haut niveau.
Julee-One
Si malheureusement, la discipline ne sera pas représentée aux Jeux de Los Angeles en 2028, elle n’a pas encore dit son dernier mot. Sport exigeant et complet, le breaking a encore de très longues années devant lui.
"Breaking", à découvrir dans La Tête à l’Endroit !
Texte de Léa Spegt.