L'idée selon laquelle deux ou trois villes pourraient être retenues pour accueillir la Cité de la gastronomie, fait son chemin parmi les cinq villes candidates, qui attendent la décision le vendredi 11 janvier 2012.
La Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA) remettra vendredi 11 janvier 2012 son rapport sur le lieu d'implantation de la Cité, au ministère de l'Agriculture, où les trois ministres concernés (Agriculture, Culture et Agroalimentaire) doivent se réunir. Selon une source proche du dossier, il n'y aurait pas de décision, dans l'attente vraisemblable d'un approfondissement du dossier.
La création de la Cité de la gastronomie est la mesure phare du plan de gestion de l'inscription par l'Unesco du "repas gastronomique des Français" au patrimoine de l'Humanité en novembre 2010. Elle doit permettre à la France de se doter d'un outil de promotion de sa culture alimentaire et de valorisation de son patrimoine gastronomique. Ce sera aussi "un extraordinaire pôle culturel de développement économique et touristique", selon la Mission.
L'enjeu est donc de taille pour les cinq villes auditionnées en octobre : Beaune, Dijon, Lyon, Paris-Rungis et Tours. Jean-Michel Daclin, l'adjoint au maire de Lyon chargé du tourisme, penche pour "une redistribution" sur plusieurs villes de la futur Cité de la gastronomie. Il envisage même un ticket "Dijon-Lyon", la première étant "légitime pour le vin" et la seconde "pour la nourriture".
Fin octobre, le sénateur-maire de Dijon affirmait que sa ville faisait partie des trois favoris avec Tours et Rungis. Aujourd'hui, son adjoint affirme attendre la décision "humblement avec confiance mais sans arrogance". Mais sur le carton d'invitation de François Rebsamen à sa traditionnelle cérémonie de voeux, figure la mention "Dessert +surprise du chef+".
"Si la décision n'est pas trop politicienne, je pense qu'on a des chances", déclare de son côté le député-maire UMP de Beaune Alain Suguenot. Il espère profiter de la "guéguerre entre deux personnes du même camp". "Le plus simple serait peut-être de donner la Cité à quelqu'un d'une autre famille politique".