Un homme et une femme ont été déférés devant le parquet de Dijon mardi 21 mars. Ils sont accusés d'avoir brûlé des poupées à l'effigie d'Emmanuel Macron et de plusieurs ministres pendant une manifestation contre la réforme des retraites.
Ils se sont présentés d'eux-mêmes au commissariat. Mardi 21 mars, un homme et une femme ont été placés en garde à vue et déférés devant le parquet de Dijon (Côte-d'Or). Ils sont accusés d'avoir incendié des poupées à l'effigie d'Emmanuel Macron, Elisabeth Borne, Olivier Dussopt et Olivier Véran au cours d'une manifestation contre la réforme des retraites.
Dans le cadre d'une procédure de composition pénale, le procureur de la République Olivier Caracotch leur a proposé une alternative aux poursuites. "Ils ont demandé un délai de réflexion avant d'accepter ou non", précise ce mardi le magistrat à France 3 Bourgogne.
Une manifestation en réaction au 49-3
Pour rappel, les faits se sont produits le 16 mars dernier. Une manifestation spontanée s'est tenue en fin d'après-midi sur la place de la République, après l'activation de l'article 49-3 par la Première ministre pour faire passer la réforme des retraites sans vote.
Après les faits, le préfet de région, Franck Robine, avait annoncé porter plainte au nom de l'Etat et avait évoqué des "débordements inacceptables" et des violences qui "sortent du cadre républicain".
Le rassemblement, non déclaré, a également donné lieu à de nombreuses dégradations comme des feux de poubelles ou des destructions de panneaux publicitaires. La ville de Dijon a chiffré à 135 000 euros les dégâts causés par l'ensemble des manifestations depuis une semaine.