"Récemment, on a entendu deux coups de feu" : un an après la fusillade du quartier Stalingrad à Dijon, le sentiment d'insécurité persiste

L'opération place nette XXL n'aura rien changé pour les habitants du quartier Stalingrad à Dijon. Un an après la mort d'un père de famille, touché par une balle perdue dans son appartement, le trafic de drogue se poursuit, selon les habitants. Ils témoignent.

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"Ici, rien n’a changé". Au quatrième étage de l’immeuble où, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 novembre 2023, un homme a été tué, cette habitante affirme vivre toujours "dans la peur"

Cette nuit-là, aux alentours de minuit, des coups de feu résonnent. Dans l’immeuble de la rue Auguste Blanqui, quartier Stalingrad à Dijon, un père de famille de 55 ans perd la vie. Il était alors couché dans son lit, au premier étage. Une "victime collatérale" du trafic de drogue, selon l’AFP. La fusillade a eu lieu près d’un point de deal. 

Nombreux déménagements

Un an plus tard, et malgré l’opération "place nette XXL" qui a mobilisé 500 policiers et gendarmes pendant trois semaines, "on ne se sent toujours pas en sécurité".  L’habitante de l’immeuble confie :

"Des gens entrent dans le bâtiment, vendent de la drogue, même depuis l’accident."

Habitante du quartier

"La nuit beaucoup de voitures viennent, il y a de la musique, on ne dort pas bien". Avec sa famille, la jeune femme dit tout faire pour déménager. 

Car à Stalingrad, les départs s’enchaînent, selon une autre habitante rencontrée. "Il ne se passe pas un week-end sans qu’il y ait un déménagement, qu’on voie les voitures de location. Il y a eu du mouvement. Après, si c’est en rapport avec l’accident, je ne saurai pas l’affirmer… Moi, mes enfants et mes parents veulent que je déménage, mais pour l’instant je tiens bon", affirme celle qui vit dans un petit pavillon près des bâtiments. 

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Au quotidien, elle s’adapte. "J’évite de rentrer vers minuit, par exemple, car l’accident s’est passé vers minuit. Je choisis aussi mon circuit en fonction des horaires. A 10h, par exemple, je sais qu’il n’y a personne et donc ça ne me dérange pas de prendre le chemin piéton. Mais s’il était 18h, je ferais le grand tour."

"Quand je vois ces personnes je ne me sens pas en sécurité. Quand je ne les vois pas comme ce matin, pour moi tout va bien."

Habitante du quartier

Si, depuis la fusillade, certains sont partis, d’autres sont arrivés. "C’est vrai que la sécurité n'est pas top, admet une jeune femme arrivée il y a un moins d’un an. Il y a quelques nuits de ça, on a entendu deux coups de feu. Y’a beaucoup de mouvement des jeunes, surtout avec les motos, des rodéos aussi…"

Au total, 213 personnes ont été interpellées durant l'opération place nette XXL, affirmait la préfecture de Côte-d’Or le 15 avril dernier. Dans l’affaire de la fusillade de Stalingrad, huit individus ont été mis en examen pour meurtre en bande organisée. L’un d’entre eux est toujours en détention provisoire. Le tireur, lui, n’a pas été arrêté. 

> Avec Charlotte Meunier et Guillaume Desmalles.

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