Véritable institution de Dijon, le café Chez Nous, criblé de dettes, pourrait fermer fin septembre

Le café historique des Halles de Dijon a lancé une cagnotte : il a besoin de 30 000 euros pour éponger les dettes accumulées après le covid.

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C'est un lieu connu des Dijonnais de tous âges. Caché au coin de la rue Quentin, le café Chez Nous est le plus vieux de la ville : il a ouvert en 1850... et risque de fermer dans deux mois, si rien ne change. Pour cet établissement, accablé par la crise du covid, la reprise économique espérée ne s'est pas faite. 

30 000 euros nécessaires, une cagnotte lancée 

"On est dans une situation un peu critique. Après le covid où l'on a eu une baisse de fréquentation, les habitudes n'ont pas repris", explique Valérie, associée du Chez Nous. "Aujourd'hui, on a des arriérés à payer, des problèmes de trésorerie, des frais et des dettes accumulées qu'il faut que l'on rembourse."

Au départ, les gérants associés du Chez Nous comptaient relancer la machine en organisant des concerts de soutien, des repas, des événements. "Mais sous l'impulsion et les conseils des clients, on a lancé une cagnotte", indique Valérie. En ligne sur le site Leetchi, elle a récolté environ 4 000 euros en dix jours. "C'est bon signe", se réjouit l'associée. Mais il en faudrait 30 000 pour permettre au lieu de sortir la tête de l'eau. Si cela ne fonctionne pas, le Chez Nous est menacé. 

"On s'est donné fin septembre comme deadline pour voir où l'on en est. Si on a pas récupéré assez de trésorerie fin septembre, on ne sait pas trop... Mais une des possibilités est de fermer, ou de vendre."

Valérie

associée du Chez Nous

 

Mais les associés du café veulent croire à une issue positive. "Selon comment fonctionne la cagnotte, il y a moyen d'éponger les dettes et de repartir sur une bonne base. À côté, on essaie aussi de redynamiser le bar, de faire des repas de soutien, on organise des tournois de scrabble, il y aura aussi une friperie au mois d'août..." liste Valérie.

"Plein de gens nous témoignent leur soutien, nous disent qu'ils sont attachés au lieu et qu'il ne faut pas qu'il meure."

Valérie

associée du Chez Nous

Il faut dire que le Chez Nous est un lieu à part, qui a traversé les époques. Nous croisons Nicole, qui est attablée à l'intérieur : "Je viens deux à trois fois par semaine depuis 1977 ! C'est un lieu où je retrouve des gens que j'ai connus il y a longtemps, où je peux discuter avec mon voisin sans y mettre les formes."

"Au Chez Nous, on rencontre des gens de tous les milieux, de toutes les professions... C'est un mélange assez marrant", explique la retraitée.

"C'est un lieu de vie important, il se passe des choses. Franchement, ce serait un crève-coeur de le voir disparaître."

Nicole

cliente depuis 1977

Comme le Chez Nous, de nombreux petits commerces sont en difficulté. Plombés par le covid, la hausse des coûts de l'énergie et la baisse de la consommation, certains ont lancé des cagnottes pour s'en sortir. C'est notamment le cas de cette boucherie à Dijon.

► Reportage de Guillaume Desmalles et Christophe Gaillard

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