Ces 14 et 15 octobre se tient, au château du Clos de Vougeot (Côte-d'Or), la cinquième édition des championnats du monde des œufs en meurette. Mais avant que les chefs du monde entier se disputent le titre, c'était au tour des apprentis de concourir !
19 ans et champion du monde ? C'était en tout cas l'espoir de Flavien Tripard lorsqu'il s'est mis aux fourneaux, ce dimanche 15 octobre. Tout au long de ce week-end, le château du Clos de Vougeot (Côte-d'Or) a accueilli des dizaines de cuisiniers, qui se sont évertués à concocter les meilleurs œufs en meurette possibles.
Des cuisiniers... et des apprentis cuisiniers. Flavien fait partie de cette catégorie : il ne s'agissait que de sa deuxième participation à un concours. "Stressé mais confiant", il s'est lancé dans l'aventure, face à neuf autres prétendants, pour "représenter la région". "C'est un plat emblématique et je me suis entraîné pour le faire", indique-t-il.
Au cours de sa préparation, il a pu compter sur Joy-Astrid Blanchard-Poinsot, championne du monde des œufs en meurette 2022. Car c'est dans son restaurant "Chez Camille", à Arnay-le-Duc (Côte-d'Or), que Flavien effectue sa formation. Une pression supplémentaire ? "J'avais un peu la pression", sourit-il, "mais je me suis dit qu'il fallait que je donne tout."
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Une aide d'autant plus précieuse que Joy-Astrid Blanchard-Poinsot a présidé, la veille, le championnat catégorie "amateurs". Alors, comment remporter le concours ? "Déjà, pour être champion, il faut participer !", s'amuse-t-elle. "Mais il y a plusieurs éléments essentiels : une bonne sauce, un œuf bien poché, une belle garniture et un beau crouton. C'est primordial !" Les cuisiniers en herbe sont prévenus !
"Le niveau augmente de plus en plus"
Les compétitions ont d'ailleurs attiré de nombreux spectateurs. "C'est impressionnant, la dextérité qu'ils ont à faire tout ça. On dirait que tout est facile !", s'émerveille Emmanuel. "La minutie, le temps, les ingrédients, la façon dont ils décortiquent tout pour leur préparation... tout est calculé !", abonde une autre curieuse, qui espère, en souriant, "être bientôt au même niveau".
Un niveau qui semble, chaque année, plus difficile à atteindre. C'est en tout cas l'avis de Guillaume Royer, meilleur ouvrier de France, chef étoilé et membre du jury. "On a été vraiment surpris, parce qu'on trouve que le niveau augmente de plus en plus. Tous les apprentis présents avaient le sourire et l'envie de faire plaisir, c'est magnifique !"
Flavien, finalement, n'est pas parvenu à décrocher le titre. Mais au sortir de l'épreuve, on retrouve un jeune homme sans regret par rapport à sa prestation. "J'ai envoyé de belles assiettes, j'ai su gérer mon timing... je suis content de moi !"