À l'occasion de ce week-end de chassé-croisé des vacances de la Toussaint, on fait le point sur la pénurie de carburant en Bourgogne. La situation s'améliore dans les quatre départements, même si l'Yonne reste toujours lourdement touchée.
Mais quand va finir la pénurie de carburant ? Malgré une nette amélioration depuis quelques jours dans les stations-service, de nombreux automobilistes peinent encore à s'approvisionner en Bourgogne. C'est surtout le cas dans l'Yonne, où, ce samedi 29 octobre, 23 stations sont toujours en panne sèche et autant affichent une pénurie partielle.
Avec la carte ci-dessous, découvrez la situation dans chaque station-service de la région. Elle a été élaborée à partir des informations transmises par le gouvernement sur le site prix-carburants.gouv.fr.
La Nièvre est pour l'heure le département qui compte le moins de stations hors-service (mais c'est aussi le département bourguignon où il y a le moins de stations) : 11 en rupture totale contre 10 en rupture partielle. En Côte-d'Or, 15 stations n'ont plus du tout de carburant et 31 ne disposent que d'essence ou de gazole. Une situation quasiment identique en Saône-et-Loire (15 en rupture totale, 33 en rupture partielle).
Au total, 64 stations ne disposent plus du tout de carburant en Bourgogne ce samedi, et 99 ne vendent qu'essence ou gazole. Au niveau national, 704 sont en rupture totale et 2 153 en rupture partielle, selon les chiffres actualisés sur le site collaboratif penurie.mon-essence.fr.
Pourquoi la Bourgogne est-elle toujours aussi touchée par la pénurie ?
Deux sites sont encore touchés par des mouvements de grève, dont le dépôt de Feyzin dans le Rhône qui alimente la région Bourgogne-Franche-Comté. Pour faire face aux blocages, deux vagues de réquisitions ont eu lieu depuis samedi dernier, dont une hier, vendredi 28 octobre.
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Par ailleurs, si les ruptures d'approvisionnement concernent principalement l'essence, c'est en raison d'un faible nombre d'importations et d'une production à peine suffisante pour répondre à la demande. "Il n'y a pas, ou très peu, d'importations d'essence, contrairement au diesel. Tout ce que nous consommons est produit par nos raffineries", déclarait en fin de semaine Olivier Gantois, président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip) à franceinfo. Selon lui, il n'y aura pas de retour à la normale avant au moins une semaine.